Frisettes MamanAndCo

lundi 5 décembre 2011

Lorsque l'on se lance

sur le chemin de l'adoption, c'est le plongeon dans le grand bain, sans les brassards. On se retrouve en terre inconnue, là où il va nous falloir nous frayer un passage. Apprendre à jongler avec les sigles, lire de façon parfois compulsive histoire de s'abreuver d'informations sur les forums ou les sites dédiés: voilà ce à quoi nous passons une grande partie de notre temps libre. Histoire de ne pas se louper au cours de l'agrément.

Passée cette étape, nous pouvons nous sentir un peu plus en confiance. Notre capacité à devenir de bons-futurs-parents a été évaluée, et nous avons été validés. Nous avons donc commencé nos démarches auprès des OAA. Et notre acceptation par MDM seulement 6 mois plus tard nous a confirmé que nous étions sur la bonne voie.

Pour tenir le coup et pour se rassurer, la tendance naturelle devient alors la comparaison par rapport aux autres futurs parents. Par exemple, ceux qui ont eu leur agrément en même temps que nous, que nous connaissons dans la vraie vie. Il y avait une femme célibataire dont nous pensions que son parcours serait plus difficile: il n'en fût rien puisqu'un an tout juste après l'obtention de son agrément, sa petite fille était à la maison. Il y avait également cet autre couple où les choses ne semblaient pas gagnées après un sursis de 6 mois mais finalement, ils ont rencontrés leur petite fille une première fois en Russie cet été...

Au cours des derniers mois, nous avons apprécié de pouvoir apporter notre soutien aux couples en attente. En leur disant de s'accrocher, même si nous avions parfois le coeur au bord des lèvres. Sauf que ce week-end, nous avons appris l'attribution d'une fratrie pour un couple ayant tout juste un an d'agrément. Et aussi l'attribution d'un petit garçon pour un couple ayant déjà un petit garçon et un nouvel agrément de moins de un an, et que leur OAA a accompagné à nouveau dans un projet un petit peu différent ...

Et bien ces 2 annonces m'ont fichu un coup. Je me suis sentie un peu laissée sur le bord du fossé. Heureusement que nous ne l'avons pas appris en direct, je ne suis pas sûre que mon sourire n'aurait pas paru crispé. J'ai bien conscience que leur projet n'est pas le nôtre. Je n'ai d'ailleurs aucun soucis avec ces attributions. Sauf qu'elles nous mettent face à notre attente à rallonge. Et pour être honnête, il n'est pas toujours simple de voir des familles se constituer alors que chez nous, le téléphone n'est pas prêt de sonner.

Je ne suis pas jalouse de leurs enfants: il s'agissait de leur fil rouge, et non du notre. Par contre, je suis agacée contre ce temps qui s'étire pour nous. Contre cette attente qui nous alourdit, qui nous pèse comme un boulet à la cheville. Je suis agacée car je sais déjà que je vais avoir du mal à ne pas être piquante si ces couples me parlent de l'attente. Et pourtant, je n'ai pas envie de nous mettre en avant, notre attente et nous. C'est juste que je n'ai pas envie de faire semblant, parce que nous ne faisons pas semblant d'attendre en ce moment...

Alors BabyChou, si tu ne veux pas que ta Maman passe pour une fille aigrie de la vie, il serait temps que tu te mettes enfin à la recherche de notre maison. Si tu m'annonces que la cigogne a besoin de nos coordonnées GPS pour nous trouver, saches que ce n'est pas un soucis: nous avons déjà utilisé ce mode de localisation pour retrouver des amis sur la plage cet été! n'est ce pas les filles que nos maris nous ont pris pour des folles ;) Si tu veux utiliser un autre moyen, comme de nous faire parvenir un message grâce à 2 SupersMamans qui vont à la rencontre de leurs petits dans une semaine, tu peux aussi le faire! Nous attendons juste un signe de toi. Peu importe le moyen que tu auras choisi, nous sommes prêts ... Enfin je le crois.




10 commentaires:

  1. Chère petite future Maman,
    Je suis une future grand-maman qui vient régulièrement sur votre blog et à vous lire je vous vois au travers de ma propre fille qui s'accroche comme vous, qui rêve, qui pleure, qui essaye de vivre en attendant....Comme il sera doux de ne plus ATTENDRE....Je vous embrasse!

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  2. Coucou,

    Je comprends bien ce que tu ressens face à ces attributions parfois si rapides. On ne comprend pas toujours la logique de ces choix mais il y a en a surement une.

    Ce que je me dis, dans ce cas-là, c'est que cet enfant ne nous était pas destiné, tout simplement. Qu'il ne s'agissait pas de NOTRE enfant, le seul, l'unique.

    Courage pour cette attente interminable.

    Chris (agrément depuis 44 mois déjà)

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  3. comme je me reconnais dans cet article...

    aucune jalousie par rapport aux enfants qui viennent agrandir ces familles mais bien contre notre immobilité et le temps qui passe ...

    des bisous!

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  4. Je comprends, j'ai vécu les mêmes choses et je ne les oublie pas.

    C'est très dur cette attente incertaine. Mais 2012 est pleine de promesses...

    Et puis on a pas d'autre choix que d'attendre...c'est le dur chemin des adoptants.

    amitiés
    Séverine

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  5. Bon bah tout a été dit. Cela ne va pas changé ce que tu ressens mais te dire que moi aussi j'ai ressenti cela pendant l'attente. Ce que vous vivez est très dur car vous n'avez aucune possibilité de "mesurer" une avancée de votre attente, de votre dossier. Mais malgré tout pendant ce temps Babychou se prépare quelque part. Il sera unique. Vivement des nouvelles du Vietnam en 2012, rrrrrrrr

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  6. C'est vrai que parfois c'est difficile de se réjouir pour ceux qui reçoivent enfin l'appel.. il faut pas lâcher notre fil rouge à nous va finir par se présenter..
    Mélissa 24 mois d'attente et des poussières..

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  7. Vivement que tu donnes de tes nouvelles Babychou... parce que à ce rythme, tu vas rendre tes parents complètement dingos!!!
    Plus sérieusement, on pense fort à vous, à défaut de pouvoir faire plus.
    Gros bisous.

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  8. Nous écouterons le vent au cas où il nous raconterait des choses sur ton Babychou, nous regarderons les nuages des fois que son portrait y serait accroché, nous collectionnerons les sourires d'enfants pour te les raconter. Il est certain que nous penserons fort à toi. Bises. Pétula

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  9. Notre force dans cette attente, c'est la certitude qu'un jour, nous serrerons nos enfants dans nos bras. Notre moment viendra aussi, en attendant, je vous souhaite beaucoup de courage, surtout en cette période de fêtes de fin d'année. Mais il faut que 2011 passe pour laisser place à 2012 et son lot de bonnes nouvelles...
    Bisous à vous deux

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  10. Ce n'est pas évident à vivre...
    Je vous souhaite néanmoins de Bonnes fêtes de fin d'année... et que 2012 soit pour vous cette de VOTRE enfant, de VOTRE fil rouge...
    Bisous***Laure***
    http://suivre-mon-etoile.blogspot.com/

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