Frisettes MamanAndCo

jeudi 17 mars 2011

Aujourd'hui,

il m'est arrivé un truc bizarre au travail: j'ai pleuré.

Oh attention, je ne suis pas un coeur de pierre surprise de voir que les larmes peuvent jaillir de mes yeux! Je suis une nana, une vraie: une pleureuse, une pigneuse, une chialeuse. Sujette aux crises de rire à en pleurer, à la larme à l'oeil devant une scène attendrissante, aux larmes de crocodile pour attendrir Cher et tendre et arriver à mes fins.

Mais là, elles m'ont attrapée par surprise. Après une visite de clients. C'est pourtant tellement surfait de pleurer pour le travail, pour ne pas dire complètement à côté de la plaque.

La société actuelle veut des femmes fortes, des femmes de caractère tenant la dragée haute à leurs collègues-hierarchiques-clients selon les cas. Nous avons revendiqué l'égalité homme-femme même si des différences subsistent encore au niveau des salaires, bizarre non? Alors pas question de se comporter comme une mauviette nom d'une pipe!

Oui, je suis d'accord. Mais moi, je tisse une vraie relation avec mes clients. Je les conseille, je les accompagne, je les sanctionne (bah oui, j'ai aussi un côté sadique, faut pas pousser, je ne suis pas une sainte!). Je les chouchoute. Et surtout, je m'intéresse à eux, réellement.

Et ce matin, un jeune couple est venu me rendre visite. Comme cela, juste pour m'annoncer qu'ils sortaient de chez le notaire après avoir signé pour leur appartement. Et surtout, ils avaient envie de me parler ... de ma remplaçante sur mon ancien poste. Comment elle les a reçus, de quelle façon elle a tenté de leur vendre tout et n'importe quoi, comment elle parlait en regardant son PC au lieu de les regarder, eux. Cela m'a fait mal au coeur, lorsque ce jeune homme m'a confiée avoir dit à son père de changer vite de conseillère avant qu'elle fasse tout et surtout n'importe quoi.

Après leur départ, j'ai pleuré. Je n'ai pas pu lui dire -confidentialité oblige- qu'elle l'avait déjà rencontré, qu'elle avait déjà oeuvré... Je me suis repris en pleine face le fait que l'on me reprochait mon empathie pour les clients, le fait que je ne sois pas assez incisive avec eux. Du coup, cette fille va leur donner raison. En terme de résultats. Pour le reste, je préfère être à ma place qu'à la sienne. Même si cela, aujourd'hui, m'a fait du mal. Question de conscience, tout simplement.

Après les larmes, je me suis défoulée en la traitant de tous les noms d'oiseaux. C'est pas joli joli, mais cela fait du bien ;)

2 commentaires:

  1. Je comprends que tu as la pression des résultats, imposés par ton supérieur. Je peux difficilement me mettre à ta place, et encore moins me permettre te juger. Je dirai juste cependant qu'entre une conseillère humaine, qui pense d'abord à l'intéret de son client et une autre qui va chercher à placer 3 produits en 30 minutes dont on n'aura même pas besoin, je préfère la première. Mon conseiller nous a dit la dernière fois, alors que je demandais un virement pour le Vietnam, que faire plusieurs prets allaient nous enrichir, qu'il ne fallait pas hésiter à lui demander réserve d'argent et prêts pour tout et n'importe quoi.
    Reste fidèle à toi même, tes principes, c'est comme ça que tu pourras te regarder dans une glace sereinement.
    gros gros bisous à toi, courage.

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  2. Coucou Aurélie, cette histoire est toute à ton honneur. Tu n'auras peut-être pas les "honneurs" que ta collègue aura mais toi tu peux te regarder dans la glace le matin et ton/tes enfant(s) pourront être fiers de leur mère et ça, ça n'a pas de prix... Je trouve notre société trop nulle de valoriser des comportements comme ceux de ta collègue et de décrier les gens qui agissent humainement...

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