Frisettes MamanAndCo

lundi 18 février 2013

Lu sur le site du Figaro

"Moins d'enfants étrangers adoptés"

Le nombre d'enfants étrangers adoptés par des familles françaises baisse inexorablement depuis plusieurs années, à mesure que les pays restreignent les conditions d'adoption, selon les derniers chiffres disponibles, qui montrent aussi que le profil des enfants accueillis a changé.

Alors que 2000 enfants avaient été adoptés en 2011, seulement 1569 l'ont été en 2012, selon les statistiques du ministère des Affaires étrangères, disponibles sur son site internet aujourd'hui.
Les enfants viennent d'abord de Russie (235), puis d'Ethiopie (220) et de Colombie (159). L'Afrique représente à elle seule presque la moitié des adoptions (701).

En 2006, on comptait 4.000 adoptions à l'étranger. A l'exception de 2010, marquée par l'arrivée de nombreux petits Haïtiens après le séisme de janvier, les chiffres de l'adoption internationale ne cessent de baisser depuis, à mesure que les pays se ferment à l'adoption par des étrangers.

"Il y a plusieurs explications", analyse Nathalie Parent, présidente d'Enfance et Famille d'adoption, qui dit fédérer "93 associations départementales, regroupant 10 000 familles". D'abord, les pays ratifient peu à peu la convention de La Haye de 1993, qui incite les pays d'origine des enfants à ne les confier qu'en dernier recours à l'adoption internationale. Il interdit aussi l'adoption dite individuelle, c'est-à-dire lorsque les parents adoptants contactent directement les autorités du pays. Avec la convention, le recours à un organisme agréé pour l'adoption (association ou autorité publique) est obligatoire.

Mais surtout, explique Nathalie Parent, la France s'apprête à ratifier un accord bilatéral qui interdit les adoptions individuelles de petits Russes par des Français. En 2012, 185 adoptions sur 235 dans ce pays étaient individuelles. En tout, 506 petits étrangers accueillis par des Français en 2012 l'ont été par voie individuelle.
Mme Parent note aussi qu'un certain nombre de pays, comme la Chine, le Vietnam ou le Brésil, deviennent plus "des pays d'accueil" quand ils étaient autrefois des pays d'origine. Ce changement est lié notamment à l'élévation des niveaux de vie.

Au-delà de la baisse du nombre d'enfants à adopter, qui répond à une certaine logique, Mme Parent note que c'est le profil des bambins qui a changé, sans que les candidats à l'adoption y soient assez sensibilisés. D'âges relativement élevés (plus de 3 ou 4 ans), malades, handicapés ou issus de fratrie, les enfants "à besoins spécifiques" sont de plus en plus nombreux parmi les enfants proposés à l'adoption, quand les parents attendent des bébés en bonne santé, soulignent son association et l'Agence française de l'adoption.


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