Frisettes MamanAndCo

mercredi 7 novembre 2012

Il y a des jours

où malgré l'attente délirante qui fait partie de notre quotidien, je suis contente d'être sur le chemin de l'adoption. Et bien aujourd'hui était un jour comme cela.

Une de mes collègues attend un heureux évènement pour le printemps prochain. J'ai eu le plaisir d'être dans la confidence dès les premiers moments. Nous parlons beaucoup de cette petite Cacahuète à venir, nous faisons des paris sur le sexe de ce futur bébé, nous reluquons les fringues que nous pourrons lui acheter. De vraies filles très heureuses à l'idée d'un futur nouveau-né.

Hier avait lieu l'écho du second trimestre. Et son lot d'inquiétude. Les paroles noyées par les larmes, j'ai appris qu'une suspicion de Trisomie21 ravageait le coeur de cette FutureMaman depuis hier. J'ai tenté de trouver les mots pour l'accompagner, pour lui assurer mon soutien tout en n'oubliant pas de lui rappeler qu'elle seule pouvait savoir ce qui était bon pour elle.

Cette conversation m'a ramenée dès années en arrière, lorsque Cher&Tendre et moi-même avions commencé nos premiers essais bébé. Lorsque nous nous étions penchés sur la question de l'amniocentèse et l'avortement médical. Je me suis également souvenue d'une conversation avec un "ami" qui avait eu cette phrase si délicate à mon intention en me disant que de toute façon, il savait très bien que je ne serais pas capable de le faire s'il le fallait...

Alors oui, aujourd'hui, je me suis sentie sereine sur le chemin de l'adoption. Je me suis trouvée bien dans mon corps, bien dans ma tête. Car même s'il est vrai que je suis inquiète quant aux conditions d’accueil de notre futur enfant en attendant notre rencontre, notre décision de continuer ou non une grossesse de coeur n'est pas obligatoirement synonyme de vie ou  de mort pour un enfant. Du moins, pas de façon aussi systématique que l'avortement médical.

BabyChou, il est vrai que je peste régulièrement contre ces mois interminables qui nous séparent, toi et nous. Mais je sais aussi qu'il m'aurait été difficile de subir une interruption de grossesse. Je sais que je pourrais absorber ces mois d'attente, je ne suis persuadée que j'aurais été assez forte pour le reste. Et je ne préfère pas savoir ce que cela aurait été.

Très lâchement, mon BabyChou, il y a des jours où je suis contente d'être sur le chemin de l'adoption.

4 commentaires:

  1. Je te rejoins complètement là-dessus.
    L'an dernier, ma cousine a dû mettre un terme à sa grossesse, au cours du 6ème mois, pour raison médicale.
    Ca a été un choc,nous attendions tous tellement ce petit bonhomme.
    Et bien moi aussi, dans cette douloureuse période, j'avoue m'etre sentie sereine par rapport au fait d'être sur le chemin de l'adoption, pour les raisons que tu expliques très justement.

    Suis de tout coeur avec ta collègue.
    bises

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  2. Le chemin de l'adoption est différent... mais il est beau en effet, et n'en aurai souhaité aucun autre.
    Bises, Laure
    http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/

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  3. En 1975, à 4mois et demi de grossesse, à la suite d'une rubéole j'ai subi une interruption de grossesse thérapeutique.
    Comme vous dites, seul le couple et surtout la future MAMAN sont en droit de prendre une telle décision (tellement terrible) mais il y a un choix à faire.
    En 1976, j'ai eu un petit garçon bien normal.
    Mais encore de nos jours, je pense plus souvent avec des doutes à mon avortement alors que l'accouchement, n'est qu'un souvenir sans plus!!!
    Je souhaite beaucoup de courage à votre AMIE...
    BISOUS Affectueux.
    ODILE 67

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  4. Ma grande soeur vit ce cauchemar en ce moment-même... je l'accompagne, comme je le peux, dans ses angoisses, ses questions, ses doutes... et j'admire la force et le courage qu'elle montre dans cette épreuve... je croise les doigts pour que ce petit bout de vie là arrête de nous faire paniquer...
    Bises.

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