Frisettes MamanAndCo

mercredi 31 décembre 2014

Bye Bye 2014,

bonjour 2015!

De vous à moi, je dois avouer que je suis bien heureuse de laisser cette fichue année derrière nous. Non pas que tout fût négatif, bien loin de là. Mais j'avoue que j'ai bien du mal à équilibrer la balance. Quoique ... En réfléchissant bien, 2014 a réservé quelques moments sympas.

Si je devais faire une liste non exhaustive, je dirais:
- Trois périodes de vacances: le ski en janvier, le Sud cet été, l'Italie en novembre. Rien que cela.
- La découverte d'une nouvelle passion dévorante: chiner avec ma Cop's Drinette presque tous les dimanches
- L'obtention de ma première année d'ITB
- Des annonces d'attribution très attendues: une petite Souris chez Lolo, un petit Aigle chez Chris, un loulou chez Noémie, et une saga Africa qui prit enfin tout son sens
- Des attributions surprise: une petite M. dans notre département, une petite J dans le Nord et son futur copain bébé coeur le lendemain de Noël, une petite E. chez des copains de parcours MDM, deux jolies puces de Colombie
- L'obtention de notre nouvel agrément
- Un soutien sans faille de vous tous, réels ou virtuels
- Une chambre qui prend forme peu à peu
- Aucun proche ne nous a quittés; même si parfois il s'en est fallu de peu...
- Des échanges, des coups de fils, des cafés, des soirées avec les copains que nous avons la chance d'avoir à nos côtés.
- et enfin nous! Cher&Tendre et moi-même sommes toujours aussi liés, sûrs de nous et de notre projet même si nous déchiffrons parfois l'incompréhension dans les regards face à notre obstination ...

Je ne vous ferais pas la liste des moments moins sympas parce que l'objectif d'un bilan, c'est de faire avancer en s'appuyant sur le positif, non?

Alors bye bye 2014, saches que tu ne nous manqueras pas ... et welcome 2015!


dimanche 28 décembre 2014

55 mois

Ce dernier décompte de l'année 2014 a un goût un peu amer. Encore une année où nous y avons cru, encore une année complète où nous avons patienté. En vain.

Contrairement à ce que mes mots pourraient laisser imaginer, je ne suis pas triste ou abattue. Le sentiment principal qui m'habite est celui de la solitude qui nous étreint peu à peu.

En effet, nous pouvons compter sur les doigts d'une seule main les couples encore en attente que nous suivons depuis le début de notre aventure. Nous savons que notre attente est liée à notre projet, mais pour autant, voir les attributions continuer sans que cela soit notre tour me fait mal. Car nous ne pouvons pas ignorer que l'année 2014 fût une année faste chez les copinautes. Mais pas chez nous.

Nous gardons à l'esprit la légende du fil rouge et le soir du réveillon, mon poignet était orné d'un joli bracelet rouge offert par mon amie Mia M l'été dernier. Qui sait, il détient peut-être des pouvoirs magiques pour faire sonner le téléphone en 2015...


mercredi 24 décembre 2014

Joyeux Noël

Que les festivités soient joyeuses,
Que vous profitiez de ces moments ensemble,
Que vous regardiez vos petits avec émotion,
Que vous croisiez les doigts bien forts avec Espoir,
Voilà tous les bons voeux que nous formulons pour vous
En ce Noël 2014.



Mille bisous de Cher&Tendre et moi-même

mardi 23 décembre 2014

Ça y est: je l'ai perdu!

Il faut dire qu'il pendouillait lamentablement à mon poignet depuis plusieurs semaines. 
Au travail, je tentais bien de le cacher dans ma manche, mais je ne pouvais vraiment pas me résoudre à m'en séparer. Mon bracelet porte-bonheur.

Dimanche soir, il a glissé lorsque j'étais dans la salle de bain. Et je m'en suis rendue compte. Je l'ai donc remis, partant du principe que je devrais le perdre sans m'en rendre compte! Oui, on est superstitueuse ou on ne l'est pas!

Hier soir, au moment de me mettre en tenue sexy en pyjama gnouf gnouf, je me suis aperçue que je l'avais perdu. Pour de bon. Sans m'en rendre compte. J'ai eu beau réfléchir, je n'ai pas idée du moment. Mon rêve pourrait donc se réaliser. Ou pas.

Pour info, il avait 58 perles, le cuir du bracelet était rose et hier, nous étions le 22 décembre. C'est toujours bon de le noter. Au cas où.

lundi 22 décembre 2014

Après réflexion,


ce n'est pas parce que nous n'avons pas d'enfant que nous devons nous priver du plaisir des lumières du sapin en décembre.


Le week-end dernier, j'ai finalement pris mon courage à deux mains pour descendre les boîtes plus que garnies des décorations des années passées. Et notre Home Sweet Home a finalement pris des couleurs de fêtes.

Je n'irais pas jusqu'à vous dire que nous avons le sourire greffé aux lèvres, mais j'ai eu envie de pouvoir accueillir joyeusement mon Amie pour le réveillon: oui, tu as bien lu, c'est grâce à toi que j'ai cédé à l'appel de Noël.

Noël se fera - cette année encore - en tout tout petit comité. Cher&Tendre bossant le 24 et 25 décembre, j'irais rejoindre mes parents chez eux. Nous avons prévu un bon repas en savourant le fait d'être ensemble, ce qui n'était pas gagné compte tenue des tracas de santé de ces dernières semaines. Noël et ses dépenses sans fin me porte sur les nerfs, surtout lorsque l'on pense au peu de reconnaissance que l'on peut avoir par ailleurs. Mais bon, ceci est un autre débat.

BabyChou, saches que tu vas beaucoup nous manquer cette année. Ton Grand-Papa me disait encore tout à l'heure qu'il ne faut pas perdre espoir. Nous continuons d'y croire mais il faut se rendre à l'évidence: pour cette année, encore une fois, c'est foutu.

Rendez-vous l'année prochaine! Sur un malentendu, nous pourrions enfin devenir parents...

lundi 8 décembre 2014

Je n'ai pas encore décidé

si cette année, la maison serait décorée en cette fin d'année.

La tradition veut que l'on décore le premier dimanche de l'Avent, dimanche que nous avons passé dans une chambre d'hôpital auprès d'un proche. Au retour, je n'ai eu ni l'envie ni le courage de tout sortir.

Ce week-end, rien de prévu mais pour autant, je n'ai rien sorti. J'ai plutôt senti la chape de plomb se poser un peu plus sur mon coeur. La vague à l'âme m'a attrapée samedi dans la matinée: l'ambiance marché de Noël sur la place où je travaille fût de trop pour moi. Et cela n'a pas quittée.

A quoi bon décorer une maison qui ne sera pas animée, cette année encore. Pourquoi faire semblant de se réjouir de ces fêtes de fin d'année qui présentent de moins en moins d'intérêt? Cette année encore, le réveilllon se fera en micro comité et ce n'est pas pour autant que les cadeaux sont achetés ...

J'ai une pensée particulière pour toutes les Mamans en attente qui nous accompagnaient et pour lesquelles Noël aura une saveur bien particulière cette année. Je sais bien que 2014 n'est pas terminée ... mais pour autant nos chances commencent à s'amenuiser. Mais nous devons nous rendre à l'évidence, pour nous, ce ne sera pas encore pour cette année ...

Pour autant, tu n'es pas oublié, petit BabyChou. Comme l'année passée, tu trônes bien fièrement dans le sapin de fidèles amis qui, eux aussi, continuent d’espérer bien fort pour que le téléphone sonne enfin chez nous. Merci à vous d'être toujours à nos côtés ... 

Si tu veux voir le sapin décoré, il ne te reste qu'à te manifester BabyChou: tes parents sont parfaitement parés pour faire face à cette possibilité!

dimanche 30 novembre 2014

54 mois

Le compte des mois écoulés continuent, et toujours pas de bonne nouvelle qui nous permettrait de mettre fin à ce décompte.

Voici donc 54 mois que nous avons été retenus par MDM. 54 mois et encore une douzaine de couples devant nous pour un projet similaire. En imaginant que l'OAA ait le bonheur d'attribuer 2 familles cette année - j'ai bien dit en imaginant - il nous
reste encore 6 années avant d'entendre résonner la sonnerie du téléphone dans notre doux foyer...

Sinon, cela fait 61 mois que nous sommes à la tête d'un agrément. Nous sommes toujours aussi confiants et pensons sincèrement que le CG sera de nous des parents, un jour.

Si je devais faire un résumé de ce mois de novembre, j'évoquerais une croisière en Méditerranée, une réunion des postulants, le téléphone qui sonne chez une copinaute, la reprise du tricot, la finalisation de l'armoire de BabyChou, des ennuis de santé pour deux de mes proches, une brocante de folie avec ma copine Drinette, beaucoup de lecture.

Sur ce, je vous donne rendez-vous dans un mois. Juste après Noël. Et qui sait, la magie de Noël aura peut-être fonctionnée ... BabyChou, si tu veux voir la maison décorée, pointes le bout de ton nez!


lundi 24 novembre 2014

Comme je suis un peu limitée,

j'aimerais bien que l'on m'explique.

Comment une femme peut perdre un bébé en mars et obtenir un agrément en novembre de la même année?

Comment a t-elle pu parler du célèbre "deuil de l'enfant biologique" qui est la clé de voûte de l'agrément? Ah mais oui, c'est vrai, elle, elle en rêvait depuis toute petite!

Sans compter qu'elle n'exclut pas une nouvelle grossesse même si elle a l'impression d'avoir accouché il y a si peu de temps; et sachez d'ailleurs qu'elle préférerait des jumeaux qu'un enfant unique.

Mais la seule chose à retenir, c'est que l'adoption peut arriver demain comme dans cinq années. Voilà qui doit toutes nous rassurer!

Merde, il ne manquerait plus qu'Ingrid soit attribuée avant moi: ce serait le pompon.

Quant à nous, y'a pas ... nous ne devons pas savoir y faire ...

Samedi après-midi,

c'était l'accueil des postulants au sein de l'EFA de notre département.

Cette réunion est proposée 2 fois par an, et c'est toujours un peu fébriles que nous attendons de savoir combien de "nouveaux" couples seront présents. Cette fois-ci, ils étaient quatre: un record que nous n'avions pas observés depuis quelques temps.

S'il est vrai que nous faisons le nécessaire pour les mettre à l'aise, il ne faut surtout pas oublier dans quel état nous étions nous-mêmes lorsque nous nous sommes présentés à cette même réunion en mars 2009! Les 4 couples étant à des stades différents, nous avons donc été sollicités pour de nombreuses interrogations.

Je dois vous avouer que j'aime participer à ces échanges. J'aime sentir que notre expérience peut apporter quelque chose; surtout après l'obtention d'un agrément que je qualifie volontiers de "classique".
J'ose espérer que mon entrain, ma bonne humeur et ma force de conviction leur auront permis de prendre conscience que même si le chemin est redoutable, nous pouvons encore être debout et heureux après tant d'années. Sans avoir perdu espoir.

Cet après-midi fût pour moi très enrichissant, j'espère sincèrement qu'il en fût de même pour les couples qui se sont présentés...

Je ne peux pas finir sans évoquer un bémol. Nous étions 3 à animer cette réunion: un couple et moi-même, Cher&Tendre étant au travail. Le couple dit que les dossiers pour les pupilles nés sous le secret peuvent aller plus vite. J'hausse le sourcil et dit de façon ironique: la preuve, voilà où nous en sommes! Mon interlocuteur m'a répondu du tac au tac que c'est parce que nous, nous n'avions pas eu de chance!
Autant vous dire qu'heureusement pour lui, ce n'était ni lieu ni le moment de lui sauter à la gorge, mais sans le savoir, il a échappé à une mort certaine.
Décidément, aucune phrase assassine ne nous sera épargnée. Jusqu'au bout.


mardi 18 novembre 2014

Ça y est !!!

L'agrément nouveau est arrivé !!!

Cher&Tendre a pu se rendre à La Poste pour retirer ce recommandé tant attendu. Bien qu'en formation toute la journée, je n'ai pas lâché mon portable de la journée jusqu'à la lecture de la bonne nouvelle! J'ai envoyé quelques textos dans la foulée - bouhhhh, pas bien!- histoire de rompre le suspens pour les personnes qui attendaient avec nous.

Ce soir, j'ai relu les rapports et fus satisfaite de constater que nos annotations avaient bien été prises en compte. Cette seconde lecture -tranquille, au chaud à la maison- s'est révélée avoir une autre saveur. Ce n'était plus une découverte, mais je dois bien avouer que ma mémoire avait complètement oublié certains passages.
Maintenant qu'il est entre nos mains, nous avons la preuve que tout est possible. Tout. Même si nous refusons de nous mettre la pression en nous mettant en tête une dead-line!

Ce soir, en rentrant, j'ai eu envie de faire un achat pour BabyChou. Pour fêter cela. Mais finalement, je ne l'ai pas fait. Je n'avais pas d'idée en tête, je n'ai pas eu de coup de coeur, je n'ai pas trouvé d'achat symbolique. Mais tout cela n'est pas bien grave: il sera toujours tant de se rattraper lorsque le téléphone sonnera.

BabyChou, nous sommes prêts: tu peux arriver dès que tu l'auras décidé. De préférence, sans trop tarder car ce n'est pas comme si la preuve de notre patience ne pouvait pas t'être apportée. Si tu vois ce que je veux dire ...

dimanche 16 novembre 2014

Aurons-nous donc toujours


le doute ancré aux fonds de nos tripes? Notre image sera donc t-elle toujours écornée jusqu'à ce que l'appel magique retentisse? Je le crains.


Lorsque nous sommes allés lire les rapports de notre nouvel agrément, nous avons été satisfaits de lire que nous obtenions un avis favorable de notre travailleuse sociale, et très favorable de notre psy. Sans que nos coeurs fassent des saltos arrières ou que nos cerveaux explosent en feu d'artifice.

Le jour du passage en commission, nous n'avons pas ressenti d'inquiétude particulière. Pas de doute, pas de pression. Jusqu'à ce que les jours s'ajoutent les uns aux autres, sans courrier de notre CG dans la boîte aux lettres.

Nous avons bien tenté il y a 10 jours d'obtenir la confirmation que tout était bon dans notre dossier. En vain. Notre CG ne donnant aucune information par téléphone, nous avons du nous contenter d'un "les documents sont à la signature". Ma tentative de filouterie à l'aide d'un "nous pouvons donc partir en voyage tranquille" n'aura abouti qu'à un rire de la part de mon interlocutrice.

Nous sommes partis, pas tout à fait sereins, En nous répétant qu'ils nous auraient déjà avertis en cas de soucis. Qu'ils n'auraient pas risqué que notre OAA nous contacte sans que nous soyons informés d'une chose aussi importante qu'un refus d'agrément!

En voyage, nous avons guetté. Nous avons guetté le texto de notre Amie nous informant qu'un recommandé nous attendait. En vain. J'avoue avoir eu du mal à encaisser la nouvelle dans le TGV du retour. J'étais d'ailleurs bien décidée à téléphoner de nouveau au CG cette semaine. Histoire de les informer que -comme par hasard, au cours de notre voyage- notre OAA nous a demandés où en était notre agrément.

Heureusement, hier, en fin d'après-midi, nous avons découvert le coupon de recommandé nous indiquant qu'il nous attendait bien sagement. Pour autant, le doute ne s'est pas envolé: et si nos précisions n'avaient pas été prises en compte? Si le recommandé ne contenait pas le sésame tant espéré? Et si nos rapports ne plaisaient jamais?

Non, le doute ne nous quittera jamais. Pas tant que le téléphone n'aura pas sonné ...

mardi 4 novembre 2014

Si j'avais pu,

aujourd'hui, je me serais faufilée dans la salle d'à côté.

Pendant que j'avais la joie d'analyser des tableaux de bord intégrant le PNB, les coefficients d'exploitation et autres petits bonheurs; un cours était donné juste à côté sur le thème de l'adoption. J'ai bien tenté de tendre l'oreille par la porte entrouverte ... sauf qu'ils étaient en pause en même temps que moi.

La personne chargée de ravitailler la salle en café m'a regardée de façon très étrange lorsqu'elle m'a surprise en train de photographier l'affiche sur la porte. Petit moment de solitude, j'avoue.

Bref, vous l'avez compris, je ne suis pas inscrite à l'Ecole Nationale de la Magistrature ... Si seulement j'avais pu être une petite souris. Juste pour aujourd'hui.


lundi 27 octobre 2014

53 mois

d'attente pour le Vietnam et 60 mois d'agrément. Voilà les 2 nombres à retenir pour ce mois d'octobre 2014.

Je me fais un peu plus silencieuse par ici, non pas parce que nous n'attendons plus -bien au contraire- mais parce que tout a déjà été dit depuis longtemps ...

Pour autant, j'aurais pu vous raconter le bazar qui règne à l'étage: la future chambre de BabyChou a été complètement vidée pour que nous puissions nous occuper des murs. J'aurais aussi pu vous raconter que nous n'avons pas pu nous empêcher de choisir la couleur "Baie d'Halong" pour deux pans peints. J'aurais pu vous conter nos 2 allers-retours chez le Suédois suite à une erreur de profondeur de caisson, sachant que nous sommes quitte pour un troisième en raison de rupture de stock pour les tablettes. J'aurais pu vous raconter ma recherche d'une bibliothèque escalier qui finalement ne sera pas sous forme escalier... Bref, vous l'avez compris, nous avons été bien occupés.

BabyChou, ne t'inquiètes pas: ta chambre est loin d'être finie. Nous attendons que tu pointes le bout de ton nez pour enfin nous décider pour ton lit, mais aussi pour la déco murale. Cependant, sois sûr (e) d'une chose: tu es attendu(e). Très attendu(e)...

mercredi 22 octobre 2014

Resquiescat In Pace,

premier agrément.

Je ne l'aurais jamais cru, mais nous avons du nous rendre à l'évidence: hier soir, à minuit, notre premier agrément a pris fin. Pour tout vous dire, j'ai eu besoin de le vérifier le matin même. Comme si j'avais pu me tromper. Comme si ces cinq années ne s'étaient pas écoulées. Comme si nous avions  pu avoir un peu de sursis.

Mais il n'en fût rien. La date de fin était bel et bien le 21 octobre 2014.

Je me souviens du bonheur d'avoir ce sésame entre les mains à notre retour de voyage, en 2009. Je n'aurais jamais imaginé ressentir une telle tristesse au cours de la journée d'hier. Comme si je devais accepter de dire "au revoir" à ce fidèle compagnon qui nous a accompagnés au cours de ces cinq dernières années ...

En adoption, rien n'est jamais écrit. Et nous en sommes la preuve. Un agrément obtenu avec de très bons rapports, l'acceptation par plusieurs OAA, un PMR signé 7 mois après l'obtention du sésame: tout se déroulait sous les meilleurs hospices. Un choix que nous assumons, pleinement. Tout comme notre maintien de notice, non pas parce que nous sommes fermés mais parce que nous avons posé des limites qui sont les nôtres. Bref, nous venons d'épuiser 5 années d'agrément.

Mais une chose est certaine: un nouveau cap est franchi. Pour nous, pour nos proches et amis qui nous soutiennent et surtout pour toi, notre BabyChou. Chaque jour qui passe, nous espérons ne jamais avoir été aussi proches de Toi. Tout le monde s'accorde à dire que le téléphone devrait bientôt sonner; nous, nous sommes partagés entre une furieuse envie d'y croire et le besoin de nous protéger en nous disant qu'il est préférable de ne rien attendre avant cet été.

RIP premier agrément ... et bienvenue au second ... parce qu'il n'y aura pas de troisième ...

mardi 14 octobre 2014

A compter d'aujourd'hui,


tout est possible.


Non pas que cela ne fût pas le cas pour les 1825 jours précédents. Mais à compter d'aujourd'hui, nous sommes à la tête d'un second agrément (du moins nous l'espérons!). Celui qui fera de nous des parents.

Aujourd'hui 14 octobre, nous sommes repassés devant la commission d'agrément de notre département, fait totalement inimaginable dans nos têtes 5 années en arrière. Mais le constat est le suivant: un agrément n'aura pas été suffisant.

Ce nouvel agrément n'est pas la suite du précédent. Ce nouvel agrément nous permet de repartir à zéro. Comme s'il avait pour but d'effacer d'un seul coup les années écoulées à patienter dans le vide.

Aujourd'hui débute notre véritable attente. Parce que Cher&Tendre et moi-même sommes convaincus d'être sur la dernière ligne droite. Nous ne sommes pas d'accord sur la date de passage de la ligne d'arrivée, mais nous sommes persuadés que cela se fera dans moins d'une année.

A compter d'aujourd'hui, tout est possible.


lundi 6 octobre 2014

Aujourd'hui a eu lieu


le pique-nique annuel de notre EFA.


C'est un événement important pour nous car il nous offre la possibilité de rencontrer les autres couples de notre département.

Cher&Tendre travaillant, j'y suis allée accompagnée de ma cop's ChérieChou. J'avoue que je ne sais pas si j'aurais pu y aller seule. Seule pour raconter aux nouveaux arrivants que nous sommes toujours sans enfant, alors que notre parcours a débuté il y a si longtemps ...

Cette journée fut l'occasion d'apprendre une belle nouvelle en provenance de la Colombie pour un des couples présents. Nous les appelons les "jeunes mariés" car ces derniers se sont mariés au cours de leur procédure d'agrément, en plein mois de décembre. Ils sont attendus à la fin du mois pour LA rencontre, autant vous dire qu'ils ont un sourire à 5 millions de dollars et la tête de l'autre côté de l'océan.

Ce fût également pour moi le moment d'échanger avec le couple ayant accueilli un pupille né sous le secret il y a plus de deux années. Outre l'émotion qui les frappe lorsqu'ils évoquent la rencontre et les premiers moments avec leur fils, je suis toujours très émue de la transformation de la Maman. Nous avions déjà eu l'occasion de nous rencontrer avant l'arrivée de leur fils et j'étais toujours touchée par la timidité et le voile de tristesse qui semblait ne pas la quitter. Aujourd'hui, ce n'est plus la même femme: si les larmes lui montent aux yeux, c'est uniquement parce qu'elle évoque des moments intenses de sa vie de Maman. Elle est toujours aussi douce, cela n'a pas changé. Mais maintenant, elle a aussi l’œil qui pétille et elle est épanouie. Grâce à son fils, et son mari.

La journée est passée plus vite que je ne le craignais. Et j'avoue que je suis repartie en caressant l'espoir, que l'année prochaine, je puisse aller au pique-nique accompagnée de Cher&Tendre ... et notre BabyChou.

vendredi 3 octobre 2014

Je monte en pression

en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, surtout lorsque le sujet me touche particulièrement.

Je suis comme cela. Parfois d'apparence calme et sereine, un grain de sable me fait passer en mode "combat" en quelques secondes. Comme ce fût le cas ce soir.

Vous avez toutes autour de vous des personnes qui savent toujours tout sur tout, ou qui ont un avis sur tout. Si si .... vous voyez tout à fait de qui je parle, je vous vois sourire devant votre écran.

Et bien Cher&Tendre a une personne de ce genre dans son entourage professionnel. La plupart du temps, ses commentaires laissés sur un célèbre réseau social me font plutôt marrer mais ce soir, ce ne fut pas le cas.

Elle commente un article sur la GPA et finit en disant "...et puis il y a tant d enfants orphelins a adopter .."

Comment voulez-vous que je reste zen après une telle lecture?

S'agissant donc d'une collègue de boulot de Mr, je me suis mise en mode éducatif "... Après bientôt 6 années de parcours, et toujours en attente à ce jour, je t'assure qu'il n'y en a pas tant, et qu'il y en a même de moins en moins chaque année..."

Et là, elle ose me servir le couplet de la complexité du parcours et patati et patata. Et qu'elle, elle est à 400% pour l'adoption, qu'une adoption c'est plus sain à tous les niveaux, j'en passe et des meilleures.

Mais put...! Qu'est ce qu'elle en sait du parcours de l'adoption en dehors de ce qu'elle a lu ou vu sur NRJ12? Elle qui a eu 3 enfants biologiques! Même si ce ne fût pas simple pour eux d'avoir le troisième, put... elle en a eu 3! Elle est tellement sûre d'elle qu'elle n'a même pas un mot -même faux-cul- pour souhaiter que notre attente cesse rapidement!

Quelle C..., mais quelle C....

En même temps, cela m'apprendra à aller lire le FaceDeBouc de Cher&Tendre ... Si je ne l'avais pas fait, j'aurais passé une soirée tranquille devant Koh Lanta


lundi 29 septembre 2014

Le long chemin de l'adoption ou

la triste réalité de l'adoption au Vietnam ... Voilà donc pourquoi nous sommes encore sans enfant à ce jour ...

"Adopter un enfant s’apparente à un parcours du combattant de plus en plus chaotique et incertain au fur et à mesure que des portes se ferment, celles de l’adoption internationale entre autres. Au Vietnam, la convention de La Haye sur la protection des enfants datant de 1993 est entrée en vigueur en 2012. Depuis, tout nouveau dossier d’adoption internationale est bloqué. Le nombre d’orphelins y est impossible à déterminer, mais estimé à plus d’un million et demi. En réalité, seuls les pensionnaires des orphelinats d‘État – ils sont à peine une dizaine dans le pays – sont recensés. On en compte quatre à Hô-Chi-Minh-Ville, mais des dizaines d‘établissements privés, voire illégaux hébergeraient des centaines d’enfants sans famille et qui n’en auront jamais.

En Haute-Savoie (France), Sylvie et Cédric ont eu de la chance : ils sont parents depuis 2008, de Paul et Charline, adoptés au Vietnam au terme de cinq ans de procédure. Pour le couple, les démarches ont été rapides, notamment parce qu’il les a effectuées avant les nouvelles lois. Sylvie et Cédric racontent avoir vécu l’adoption comme un parcours initiatique, avec ses souffrances et son infini bonheur à l’arrivée. “C’est un cheminement, cela ne se fait pas du jour au lendemain,” confie Cédric, “ce n’est pas forcément quelque chose à quoi on pense tout de suite quand on veut avoir un enfant.” “Mais l’enfant n’arrivait pas, le temps passait,” poursuit sa compagne. “Finalement, on se dirige vers l’adoption parce que quand on est dans les démarches médicales, on est passifs, on subit tous ces traitements et penser à l’adoption, c’est devenir actif,” dit-elle. “Donc on se prend en main et on se dit : “allez, il y a un enfant qui est né quelque part, qui a besoin d’une famille et pourquoi ne pas devenir ses parents ?” explique-t-elle, “même si ça va durer cinq ou six ans, de toutes façons on attend déjà depuis tellement de nombreuses années, alors on tient.”

Cinq ou six ans, c’est la moyenne en effet. C’est parfois plus, rarement moins. Une fois obtenu l’agrément – le sésame – au bout de neuf à dix mois, commence une longue attente qui peut durer des années et même une fois que le couple s’est vu attribuer un enfant, l’attente n’est pas finie. “Ils nous donnent un apparentement,” indique Sylvie, “on attend des mois et là, c’est la période la plus difficile dans le parcours : on nous attribue un enfant, on nous donne son identité, son âge, on a un enfant, mais il faut attendre, on est quand même dans une souffrance,” insiste-t-elle, “parce qu’on se dit : il nous attend, pourquoi on ne peut pas aller le chercher ? Dans quel état de santé est-il ? Il serait mieux avec nous et on n’a aucun contact avec l’orphelinat.”

Sylvie et Cédric n’iront que deux fois au Vietnam pour ramener leurs enfants. Au terme d’une attente de près d’un an, survient un coup de fil salvateur : on leur dit qu’ils ont trois semaines pour venir chercher leur enfant dont ils ignorent tout ou presque. Ils ne savent rien de ses 18 premiers mois et de son histoire. “C’est beaucoup d‘émotion,” dit Sylvie, “parce qu’on ne connaît pas cet enfant, on l’a jamais vu, on n’a pas eu de photo et à ce moment-là, il y a plein d’enfants dans la chambre et tout de suite, on nous dit : “voilà, c’est celui-là !” On ne regarde plus les autres,” ajoute-t-elle, “on met l’enfant à côté de nous et puis ça y est, c’est le nôtre, c’est magique.” “Ces enfants sont des survivants, ils sont là malgré un abandon,” renchérit son compagnon, “d’où cette force qu’ils ont en eux lors de la rencontre avec leurs futurs parents.”

Des survivants, nous en avons rencontré au Vietnam. Mais ceux-là ne connaîtront jamais le destin de Paul et Charline. Il est fort probable qu’ils passent leur enfance dans la structure qui les accueille comme celle dans laquelle nous nous sommes rendus dans une ruelle étroite d’Hô-Chi-Minh-Ville : une maison insalubre de quatre étages. Et ce qui frappe en premier chez ces enfants, c’est effectivement leur force, leur élan de vie et leur attachement immédiat au visiteur qu’ils n’ont jamais vu, à l’inconnu.

Hoa Mẫu Đơn’ – c’est le nom de cet établissement – ne fait pas partie du sérail des orphelinats d‘État, financés par le gouvernement et par divers dons. C’est une structure privée, livrée à elle-même et aux dons de la population alentour. Phạm Thiên Đơn la dirige depuis seize ans. “Peu d’orphelinats ont comme nous, la licence pour élever des enfants,” indique-t-elle, “la plupart du temps, ils le font sans avoir le document : ils récupèrent juste les enfants et ils les élèvent et la différence avec les lieux qui appartiennent à l’Etat, c’est qu’ils ont la licence pour les adoptions, mais nous, c’est privé.”

Difficile de savoir combien d’endroits comme celui-ci existent au Vietnam et combien d’enfants grandiront sans famille. Ces enfants ne sont pas adoptables et même s’ils l‘étaient, l’adoption internationale est considérablement limitée depuis la nouvelle loi entrée en vigueur en 2012. Conséquence malheureuse : les abus se multiplient comme ces enfants vendus à des couples étrangers prêts à payer pour éviter les démarches. La directrice reconnaît à demi-mots que cela existe. “Généralement, il y a des couples d‘étrangers qui viennent ici pour visiter, ils savent que s’ils veulent adopter, ils doivent aller dans d’autres endroits, mais certains essaient d’acheter des enfants,” avoue-t-elle, “c’est quelque chose que je refuse, d’autres lieux acceptent.”

Si les enfants des orphelinats d‘État sont en théorie adoptables, très peu l’ont été ces dernières années. En 2010, ils étaient 469 dans ce cas en France, plus que 89 en 2013. Ceux de l‘établissement Hoa Mẫu Đơn’ âgés de dix jours à 18 ans n’ont aucune chance de figurer un jour dans ces statistiques. Ils sont 70 dans cet orphelinat vétuste qui n’est donc pas autorisé à les proposer à l’adoption. Cinq personnes sans qualification particulière s’en occupent. L’orphelinat manque de tout. La plupart de ces enfants ont été abandonnés. “Les mères n’en veulent pas,” nous explique Dominique Broncard, un bénévole français, “quand tu es une mère celibataire, tu ne risques pas de retrouver un mari. Un autre cas de figure,” poursuit-il : “au Vietnam, quand l’un des parents meurt, si celui qui est encore en vie se remarie, les enfants du premier mariage se retrouvent en général dans des endroits comme le nôtre, à l’orphelinat.”
Dominique Broncard, échoué ici il y a douze ans, paye les frais de scolarité des enfants. Quand on lui demande s’il ne vaudrait pas mieux qu’ils soient adoptés, il exprime le cœur du problème. “Adoptés par qui ? Par des Vietnamiens ? Est-ce qu’il y a beaucoup de Vietnamiens aptes à adopter des enfants ? Ou adoptés par des étrangers ?” s’interroge-t-il avant d’ajouter : “je sais que les Vietnamiens tiennent à leur terre, à leurs racines et je ne sais pas s’ils seraient bien loin de leur pays.”

C’est le but de la convention de La Haye. Il s’agit autant que possible, de maintenir l’enfant dans son pays d’origine. Les tout-petits de 0 à 3 ans ne seront plus proposés à l’adoption internationale. Résultat : entre 2005 et 2010, ces adoptions dans les cinq premiers pays d’accueil ont diminué de 36 %. Pourtant, en France par exemple, 10.000 agréments continuent d‘être délivrés chaque année.

“Ce qui se passe, c’est qu’aujourd’hui, avant de faire adopter un enfant par un pays étranger, les pays d’origine vont privilégier l’adoption dans leur propre pays,” souligne Grâce Dersy, vice-présidente de l’association Enfance Famille Adoption (Rhône) qui accompagne les familles adoptantes. “Donc, cette baisse des adoptions est constante depuis un certain nombre d’années,” dit-elle, “les pays vont proposer plutôt un profil d’enfants grands, de fratrie ou d’enfants qu’on appelle enfants à besoins spécifiques ou porteurs d’un handicap. Donc là on va tout de suite voir que ce que souhaitent les familles françaises – bien entendu en majorité, des bébés en bonne santé – et cela ne va pas correspondre aux propositions des pays qui laissent adopter leurs enfants,” conclut-elle.

C’est ainsi que l’offre et la demande ne se rencontrent plus. Les effets pervers sont évidents : les parents potentiels se découragent tandis que les orphelinats se remplissent. “Je me mets à la place des parents qui veulent adopter et qui voient de plus en plus de portes se refermer,” fait remarquer Cédric, “c’est triste, je ne sais pas comment ça va continuer à évoluer.”

Pendant ce temps au Vietnam, les conditions se détériorent dans l’orphelinat de Dominique Broncard : “jusqu’en 2007 ou 2008, on était un orphelinat de 40 enfants, donc on les connaissait tous bien ; aujourd’hui, on a 70 enfants, on s’en occupe moins bien,” regrette-t-il.
Dans des pays comme le Vietnam, l’adoption de ces enfants par exemple par des couples locaux reste bien souvent un leurre.

Copyright © 2014 euronews "

samedi 6 septembre 2014

Oups,


j'avais oublié le décompte de fin de mois.

En même temps, il n'y a pas grand chose à dire. Du moins, rien qui n'ait déjà été dit ou écrit.

Mais ne vous inquiétez pas: nous ne sommes pas du tout en mode "dépression" ou abattus. Nous vivons notre quotidien, toujours en attendant que notre téléphone sonne.

Parce que nous y croyons. Chaque jour que Dieu fait.

Rendez-vous à la fin du mois.

lundi 25 août 2014

7 ans aujourd'hui ...

... que nous nous sommes dits OUI.

Toujours cette sensation que c'était hier, ce sentiment que nous n'avons pas vieilli. Sauf si nous comptons les cheveux blancs qui sont apparus et les quelques rides au coin de nos yeux.

Sept années de mariage et toujours heureux de nous retrouver tous les deux. Peut-être passons-nous parfois pour de profonds égoïstes à aimer rester dans notre bulle. Je pense au contraire que c'est ce qui fait notre force face aux difficultés rencontrées.

Sept années de mariage et 12 années d'Amour dans quelques jours. Beaucoup de moments partagés, des voyages réalisées, nos 2 boul's toujours à nos côtés ainsi que notre princesse Persane, mais toujours sans notre BabyChou.

Nous ne savons pas si notre Petit(e) pointera le bout de son nez cette année ou l'année prochaine. La seule chose dont nous sommes sûrs, c'est que les jours qui passent ne sont pas des jours sombres puisque nous avons la chance d'être heureux tous les 2. En l'attendant.

Joyeux anniversaire de mariage Cher&Tendre!


mardi 29 juillet 2014

Il est grand temps

d'ajouter un mois de plus à notre compteur d'attente pour le Vietnam.

Nous sommes toujours sans nouvelle de notre OAA à ce jour, je pense qu'il nous faut nous faire une raison: sans attribution à annoncer, pas de nouvelles données. Non pas que nous nous attendions à des informations exceptionnelles -il suffit de lire ce que l'AFA fait vivre aux couples et aux célibataires ces dernières semaines- pour savoir que les choses vont mal mais bon ...

Côté, agrément, nous venons de vivre un énième rebondissement. Rien ne nous aura épargné. Heureusement que nous sommes plutôt de nature optimiste ...

Côté boulot, la routine s'est remise en place même s'il est vrai que j'ai un peu plus de temps,
la majorité des clients étant à leur tour partis en congés.

Allez, donnons-nous rendez-vous le mois prochain. Et en attendant, profitons de belles journées qui nous sommes offertes malgré la météo capricieuse de cet été ...

lundi 21 juillet 2014

Clichés d'une belle journée

passée entre amis.

Cette année encore, malgré un départ en vacances plus tôt que d'habitude, il n'était pas question de manquer notre traditionnelle rencontre.

Pour des raisons de planning, nous n'avons pas fait notre matinée "filles" à la plage de Frontignan. Nous avons opté pour l'option "village typique" qui se révéla être une très bonne idée.

Les retrouvailles sont toujours aussi naturelles. Ce sourire sur les visages après une année écoulée. Quel bonheur de découvrir GirlyMowgli si grandie! Passées les premières minutes de retenue, nous avons pu profiter d'une petite fille à l'aise avec les adultes, coquine, déterminée dans ses choix culinaires. La pauvre n'a pourtant pas été en veine puisque toutes ses demandes se sont soldées par la négative au moment de la commande! Mais pour autant, nous avons pu apprécier sa grande capacité d'adaptation puisqu'elle a accepté sans sourciller ces changements de menu!

Nous avons pu nous promener dans Roquebrun avant l'heure du déjeuner sous un soleil bien présent. Ce fût un moment propice aux échanges. Nous sommes toujours aussi touchés par le pudique soutien de nos amis. Un bras autour des épaules et la simple phrase "ce n'était pas votre fil rouge" pour apaiser nos cœurs. Parce qu'il n'est pas nécessaire d'en faire plus pour savoir qu'ils sont derrière nous.

Nous avons vraiment passé une belle journée. C'était une très bonne idée de partir en vadrouille dans les terres! Nous avons eu une pensée pour Nathalie qui ne pouvait se joindre à nous, sans oublier les copines LDP ;)-

Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir l'année prochaine. Pour conjurer le sort, aucun de nous n'a osé évoquer l'éventuelle présence de BabyChou à nos côtés. Peut-être apprenons-nous enfin de nos expériences passées. Et qui sait ... 

mercredi 16 juillet 2014

Les grigris

Je dois bien l'avouer, je suis quelque peu superstitieuse. Non pas que je m'empêche de passer sous une échelle ou que je change de trottoir lorsque je vois un chat noir. Mais j'aime mettre toutes les chances de mon côté. Au cas où.

Fin mai, j'ai passé la première partie de mon examen: les écrits. Début juin avait lieu l'oral.

Un mois avant, je suis allée dans une boutique bio pour aller chercher des gélules pour la mémoire et des Fleurs de Bach pour doper la mémoire. Pas un jour, je n'ai omis la gélule. Pas un jour, je n'ai omis le spray avant de m'endormir.

Le jour des écrits, je suis partie avec mon bracelet à breloques, ma calculatrice avec laquelle j'ai passé tous mes examens après le bac et le médaillon de ma Mamie accroché à mon cou. Toute la journée -les écrits avaient lieu de 8h à 18h pour les 4 matières- j'ai supplié ma Mamie de ne pas me lâcher. Pas ce jour là. Pas le jour de son anniversaire.
A la sortie, j'étais dépitée, vidée et déçue. Déçue de tous ces efforts fournis pour une sensation plus que mitigée au global.

Le lendemain matin, j'avais l'impression de m'être pris un camion en pleine face. J'étais sans énergie. A plat. Heureusement, j'avais prévu un passage chez ma coiffeuse avec ma copine. A défaut de tout miser sur les connaissances pour l'oral, il fallait au moins essayer de s'en sortir avec le physique ;)
Le soir, je me suis remise aux révisions pour l'oral. Sans lâcher les 6 jours suivants. Même le jour de la fête des mères où j'ai préféré rester devant mes bouquins plutôt que de culpabiliser toute la journée en pensant à mes cours.

Le jour de l'oral, j'étais relativement sereine. Mais je me suis à nouveau entourée de grigris. Je suis partie avec quelque chose de neuf (mon labello), de bleu (mon paquet de mouchoirs), d'ancien (le médaillon de ma Mamie), et de prêté (la montre de Cher&Tendre). Je suis partie du principe que si ces 4 objets du bonheur fonctionnaient pour le mariage, cela fonctionnerait aussi pour mon examen.

Et puis, il y avait une de collègue. Je sens que je vais en faire en faire sourire certaines ... mais ma collègue a un truc que l'on appelle le magnétisme. On y croit ou on n'y croit pas: Cher&Tendre est mort de rire car lui et son esprit cartésien se fendent bien la gueule en écoutant mes explications. Il n'empêche que je me suis sentie relativement sereine ce jour-là, sans crise de panique au moment du tirage au sort du sujet.

Le soir même, de retour à la maison, j'ai mis tous les cours et mes fiches dans une boîte d'archive. Histoire de ne pas avoir tous ces éléments sous les yeux en attendant la publication des résultats.
Pendant nos 3 semaines de vacances, je n'ai pas réellement réussi à décrocher. Toujours ce fichu examen dans un coin de tête, surtout la nuit. Surtout quand tu cauchemardes avec un 7 à l'oral...

Aujourd'hui, je n'ose même pas vous dire la journée que j'ai vécu. Productivité zéro, actualisation de page internet toutes les 5 minutes, un fichier pdf qui apparaît quelques instants avant 18 heures et enfin, la délivrance. Mon nom. 

Punaise, j'ai réussi cette première année! A l'heure où j'écris, je n'en reviens toujours pas. Les seuls qui y croyaient étaient mon Cher&Tendre et mes parents. Que je suis contente de cette nouvelle étape. Grâce à mes grigris ou non, c'est la seule chose qui compte!

BabyChou, je peux te dire une chose: quand ta Maman s'investit dans quelque chose, elle ne le fait pas à moitié. Et tu en seras toi aussi la preuve lorsque tu seras dans nos bras...



PS: non, je n'ai pas de patte de lapin à la maison! Par contre, j'ai un fer à cheval dans ma voiture et je n'aime pas le pain à l'envers sur la table. Sans oublier que je fais toujours un vœu lorsque je rentre dans une église pour la première fois. Et vous? Des superstitions à avouer?

dimanche 13 juillet 2014

D'abord,

il y a eu les larmes. Rien qu'en découvrant l'adresse mail de l'expéditrice, j'ai su. J'ai su que ce que nous savions depuis le début venait de se réaliser. J'ai compris que c'était un monde que de s'y attendre, que s'en était un autre que d'y être confronté.

Étant en vacances avec Cher&Tendre, nous avons affronté la nouvelle à deux. Et ce fut une bonne chose. Car une fois les larmes séchées, nous avons abordé la nouvelle sous un angle cartésien et non émotionnel. Et nous sommes arrivés à la conclusion suivante: c'est une très bonne nouvelle.

Une amie a analysé de façon très juste les larmes versées: étant persuadés qu'il n'y avait pas de conseil de famille de prévu, comment aurions-nous pu envisager qu'il en serait différemment?
La veille, je disais à une amie de parcours que nous aurions bien besoin de savoir si notre département avait vu naître des enfants sous le secret depuis le début de l'année. Nous étions bien loin de nous douter que nous aurions la réponse le lendemain.

Il y a donc eu une pupille née sous le secret. Les heureux parents attendaient comme nous sur la liste MDM Vietnam. Nous avons donc gagné une place au Vietnam et dans notre CG. Deux bonnes nouvelles grâce un seul bébé!

C'est une bonne nouvelle. Une très bonne nouvelle. Car l'attribution pour ces jeunes parents signifie que notre tour arrive. Que nous ne sommes plus si loin. Qu'il ne nous faut rien lâcher et commencer à nous préparer sérieusement à l'arrivée de notre BabyChou dans nos vies.

Alors le prochain appel sera t-il pour nous ou non? L'avenir nous le dira. Mais nous, nous y croyons dur comme fer!



mardi 8 juillet 2014

Quand SuperPapa

rêve de Toi!

Ses premiers mots -ce matin au réveil- furent: "à cause de ton mari, tu n'auras pas d'enfant ... car j'ai envoyé promener le CG!"

La tête dans le gaz, je lui en ai demandé de tout de même m'en dire un peu plus.

"Nous étions dans une pièce avec 2 personnes dont la psy de MDM (!?!). Nous étions tous assis, elles en face de nous. Elles discutaient entre elles, comme si nous n'étions pas là. Elles évoquaient une petite fille d'origine hindou âgée de 7 ans et porteuse d'un virus; mais il y avait aussi le dossier d'un petit garçon blond aux cheveux bouclés âgé entre 12 et 24 mois. Nous pouvions voir les 2 photos.

Les 2 femmes nous présentent  alors le dossier de la petite fille, nous précisant qu'elle est malade et que l'on doit prendre une décision très vite!

SuperPapa se met en colère en disant que ce n'est pas normal, que le dossier de cette petite fille ne correspond pas du tout à notre agrément, que nous nous attendons un petit, sans soucis de santé
Je lui fais "chut" pour tenter de l'arrêter. En vain.

Nous nous levons pour partir ... en écoutant les femmes échanger en disant que notre comportement est inadmissible!"

Et le chien l'a réveillé!

Si j'ai eu envie de décrire ce rêve, c'est parce que Cher&Tendre se souvient très rarement de ses rêves. C'est aussi parce que même dans notre sommeil, nos cerveaux fonctionnent à plein régime en attendant l'appel magique. Les émotions des derniers jours n'y sont certainement pas pour rien ... mais je vous conterais cela dans un autre post!

dimanche 29 juin 2014

49 mois

Ce n'est pas parce que nous sommes en vacances que nous devons cesser de compter les mois! Non pas pour se faire du mal, mais bel et bien pour laisser une trace.

Mon petit BabyChou, ce n'est pas parce que je couche moins de mots en ce lieu que tu es moins présent dans mon esprit. Bien loin de là.

Mais j'éprouve moins le besoin d'écrire. Un peu comme si toute la gamme des sentiments avait déjà été explorée, décrite, analysée. Enfin presque .... Puisqu'il nous reste toute la gamme qui sera déclenchée par l'appel magique, celle que nous avons bien hâte de vivre!

Il y a bientôt 2 années, j'ai accroché à mon poignet droit un bracelet avec des perles. Ce bracelet est pret à craquer. Il a 58 perles.
Si l'on part du principe que chaque perle correspond à un mois d'attente, nous pourrions avoir un appel de notre CG en aout puisque nous atteindrons les 60 mois en octobre. Sachant qu'il n'y aura pas de conseil de famille avant septembre, nous pouvons passer l'été tranquillement. Sans surveiller nos portables.
Pour ce qui est du Vietnam, il me semble totalement irréaliste d'espèrer un appel dans moins de dix mois. En fait, je dis cela mais je n'en sais rien. Ce n'est pas comme si cela faisait x mois que nous n'ayons pas eu de nouvelles de notre OAA ... Enfin, j'dis ça, j'dis rien.


samedi 28 juin 2014

Cette année,

nous sommes descendus dans le Sud bien plus tôt que d'habitude. Et oui, n'ayant pas de contrainte de nounou -rapport à l'absence d'enfant- nous sommes donc partis en même temps que les retraités.

Certes, nous n'avons pas foule sur les plages ce qui est agréable. Mais nous savons aussi que nous allons enchaîner tout l'été au boulot ce qui nous fait déjà moins rire. Heureusement, Cher&Tendre a déjà prévu que nous partions en voyage au mois d'octobre. Restera à choisir la destination.

A la plage, comme d'habitude, nous repérons les petits bambinos. Mais même nos observations ont un air de "déjà vu". Nous n'osons plus nous dire que c'est notre dernière année ici sans notre BabyChou, sachant que nous nous le sommes déjà dit un certain nombre de fois.

Une amie de parcours jeune maman m'écrivait il y a quelques jours que nous devions garder en tête tout le chemin déjà parcouru. Ne pas le minimiser. Il est vrai qu'elle a raison. Mais nous sommes relativement blasés de cette attente. Aucune tristesse dans ces propos, mais l'énonciation d'un simple fait.

Pour finir tout de même sur une note positive, il fait un temps superbe ici. Nous n'avons pas échappé aux orages lorsque nous sommes arrivés, mais depuis le soleil brille. Allez, je vous abandonne, je dois aller faire bronzette ;)


lundi 16 juin 2014

Un peu de douceur

pour affronter la dernière semaine de travail ... avant les vacances !!!

Bonne soirée à toutes xxx




Parce que nous avons de l'humour


en réserve, j'ai eu envie de rebondir sur l'initiative d'une future Maman en PMA pour illustrer notre état d'esprit du moment.


Elles et nous avons de nombreux points communs, le principal étant l'attente.

Malgré les mois qui s'additionnent, je me sens chanceuse d'avoir pu nous épargner le parcours épuisant de la PMA. Pas de RDV médicaux, de prises de sang, de ponctions, d'anesthésies, de tests de grossesse, d'hormones à gogo, de docteurs plus ou moins glamours ...

Oh attention! Je ne suis pas en train de vous dire que par ici, c'est la grosse fête! Mais au moins, l'attente ne me fait pas souffrir dans ma chair. C'est toujours cela de pris! Par contre, pour ce qui est de ma santé mentale, je vous laisse juger ...

Edit de l'artiste: toute ressemblance entre mon oeuvre d'art et un mouvement social encours serait purement fortuite ...



jeudi 12 juin 2014

Pas après pas,


nous nous rapprochons de toi. C'est la seule chose dont nous pouvons être certains.


Pour ce qui est du reste, rien n'est jamais sûr. La preuve, notre renouvellement d'agrément.

Les travailleuses sociales nous avaient indiqués un passage en commission 3 mois après nos entretiens.
Voyant les vacances se profiler, nous avons appelé le CG il y a 2 semaines pour être certains de ne pas être absents pendant la période de relecture de nos rapports. Et là, nous apprenons que notre passage est finalement prévu après l'été. En même temps; il n'y a pas urgence puisque nous sommes du mois d'octobre.

Aujourd'hui, pendant un entretien clientèle, mon portable sonne en affichant "conseil général". Mon coeur fait un salto arrière, j'attrape mon portable en plantant mon client, et file m'isoler dans la micro cuisine. Non, ce n'était pas pour l'appel magique. Juste pour nous informer que nous passerions finalement à la commission d'octobre. Juste sur le fil du rasoir.

J'ai aussi obtenu confirmation que nous n'aurions donc pas à écrire notre courrier de maintien d'agrément, étant en renouvellement d'agrément. Il m'a cependant été dit que le courrier serait bien à rédiger pour octobre 2015.

Çà - au moins- c'est certain.

mercredi 4 juin 2014

Je ne sais pas ce qui est le pire:

douter soi-même ou voir sa moitié douter?

Au cours de toutes ces années, j'ai souvent eu le sentiment que c'était moi qui avait besoin de l'épaule réconfortante de mon Cher&Tendre. Sans que j'ai besoin d'exprimer le fond de ma pensée, il sait toujours me dire ou m'écrire qu'il est à mes cotés, qu'il connait ma peine. Même si j'ai le sentiment de dompter mes sentiments de déception de mieux en mieux. A moins que ce soit de la résignation ...

Lui & Moi, nous n'avons jamais rencontré de difficultés pour parler "du petit", de notre BabyChou comme nous l'appelons depuis le début de l'aventure. Il n'y a jamais de moment dédié pour en parler: cela peut être aussi bien dans la voiture, devant la télé ou simplement dans un magasin.

Mais depuis quelques temps, c'est moi qui ai de la peine lorsque je l'entends parler de notre attente. Son incompréhension face au silence de notre OAA, son interrogation quant à la date de fin de ce parcours, ce téléphone qui ne sonne pas du coté de notre CG ... Ses pensées sont en phase avec les miennes, comme toujours.

Dimanche midi, à table avec mes parents, je leur faisais part d'une phrase lâchée le jour de son anniversaire: "dis, tu crois qu'ils attendaient que je fête mon anniversaire pour nous appeler? ". J'ai répondu que peut-être ... Que je l'espérais ... Trois semaines après, cette petite phrase trotte dans ma tête, et je ne peux toujours pas empêcher les larmes qui viennent envahir mes yeux.

Punaise, si seulement j'avais la réponse ...


jeudi 29 mai 2014

4 ans

Avis à celles qui n'ont pas la frite ou qui sont encore remplies d'illusions sur le monde de l'adoption, passez votre chemin.

Dire que ce 28 mai fût une journée pourrie serait un euphémisme.

Après une nuit plus que courte, j'ai passé 9 heures assise sur une chaise face à des sujets qui ne m'ont pas du tout inspirée. Qui m'ont juste donner le sentiment de subir et de ne rien maîtriser. Je vous épargne ma panique lors de la dernière épreuve et ce sentiment d'être passée à côté, de ne jamais avoir rendu une copie aussi vide de ma vie. Bref, les écrits sont finis, les dés sont jetés, advienne que pourra. Si seulement, la chance pouvait s'inverser juste une fois, ce serait un juste retour sur ce qui a déjà été enduré, non?

Retour au bercail dans un train bondé, des gens qui s'embrouillent pour une histoire de place, sans oublier ceux qui puent. Punaise, j'avais oublié: les parisiens quittent Paris pour un week-end prolongé au vert. Pas bol, je ne fais pas le pont. Il me faudra sourire après-demain et redevenir aimable...

Et puis cette sensation que j'oublie quelque chose. Sans savoir quoi. Quelque chose d'important pourtant. Je vadrouille sur Instagram comme à mon habitude -je sais, je suis une vraie droguée mais je m'en fous- et là, tout remonte en 2 secondes. Face à un cliché de beau bébé tout neuf, je chiale. Sans pouvoir me retenir. Quelle merde; j'ai 36 ans, j'ai foiré mon examen et Cherry on the cake, je n'ai toujours pas de gosse. J'ai tenté de me reprendre histoire de ne pas passer pour une hystérique mais je me demande bien pourquoi: tu pourrais crever à ta place sans que tes voisins s'en rendent compte dans ce train de banlieue.

Et puis il y a celle qui m'a accompagnée toute la journée. Celle que j'ai supplié de ne pas m'abandonner encore une fois. Pas aujourd’hui. Pas avec son médaillon autour du cou comme porte-bonheur. Mamie, c'était ton anniversaire et tu aurais fêté tes 81 ans. Pas un mois sans que je rêve de toi de façon toujours aussi précise et toujours cette tristesse lorsque je me réveille et que je me souviens que tu n'es plus.

Arrivée à domicile, la seule chose à laquelle j'aspirais était de me coller devant Grey's Anatomy. Sans le verre que j'aurais bu si Cher&Tendre avait été là. Comme vous vous en doutez, j'ai chialé comme une madeleine, enfouie sous ma couverture, sentant les maux de tête pointer le bout de leur nez. Histoire de finir la journée en beauté.

Foutu 28 mai. Aujourd'hui, je t'ai détesté.

Au fait, j'ai oublié de vous préciser: cela fait 4 années que le téléphone a sonné. 48 mois que dans nos têtes, MDM est associé au Vietnam, à notre projet. Tant de mois et pas une avancée. Bitch de vie.


lundi 26 mai 2014

Faites des Mères.

L'expression n'est pas de moi, je l'ai lu il y a quelques jours sur le blog d'une FutureMaman en PMA. Et depuis, cette expression ne m'a pas quittée.

Elle est le cri que je souhaiterais hurler aux autorités internationales qui certes, affichent une volonté de protéger leurs enfants, mais qui n'ont pas forcément les actes qui donnent cette impression. Nul besoin de vous citer les pays concernés même si j'ai une pensée particulière pour le Mali, la République Démocratique du Congo, sans oublier le Vietnam...

Elle est le cri que je souhaiterais hurler à la société lorsqu'elle me fait comprendre que nous ne sommes rien tant que nous ne sommes pas des parents. Que ce soit au détour d'un film ou d'une conversation dans la vraie vie, il nous est bien difficile de ne pas subir le précepte selon lequel la parentalité est une fin en soi. Le fait de ne pas être parent alors que nous avons tout pour nous interroge, nous rend hors norme. Mais nous devons faire avec.

Elle est le cri  que je souhaiterais hurler lorsque je m'aperçois que nous avons droit à une journée de l'infertilité à 2 jours de la fête des mères. Histoire de bien remuer le couteau dans la plaie ou simplement afin que nous évitions de nous plaindre ayant eu "notre" jour 48 heures avant. Sachant que cette journée n'aura toujours pas permis au plus grand nombre de faire la différence entre stérilité et infertilité ...

Et enfin, c'est le cri que j'ai eu envie de pousser hier toute la journée. Parce qu'à moins de vivre dans une grotte, il m'aurait été bien difficile d'oublier que je n'ai pas d'enfant. Une de mes amies m'a adressée ses encouragements en début de journée, elle se doutait de ce que j'allais affronter. J'ai tenté de faire la fille détachée toute la journée mais je dois avouer que les réseaux sociaux ne m'ont pas aidée: il était grand temps que j'aille me coucher...

Vous l'aurez compris, hier était une journée de cris. Mais soyez rassurés, les voisins ne se sont pas plaints. Ces cris, comme toujours, se sont fait en silence. 

jeudi 8 mai 2014

Ce n'est pas parce que nous sommes sur le bas-côté,

que nous ne devons pas soutenir les autres couples.

Ceux et celles qui me connaissent dans la "vraie" vie et non derrière mon écran le savent. J'essaye toujours de trouver un peu de temps pour soutenir les personnes qui vont moins bien. J'ai la chance d'avoir des amis qui nous entourent, qui n'attendent pas que le silence s'installe pour se rappeler à notre bon souvenir.
En raison de mes projets professionnels, tous ces échanges se font le plus souvent par téléphone, mais qu'importe: ils existent et c'est la seule chose qui compte.

Mais aujourd'hui, ce n'est pas de ce type de soutien dont je souhaite vous parler. Mais plutôt du soutien pour un OAA qui se bat chaque jour pour que les choses avancent. Cet OAA raisonne toujours de façon particulière dans notre coeur puisque nous savons, que ce jour du mois de novembre 2010, si nous avions dit OUI, nous serions déjà parents. La Vie est ainsi faite, ce ne devait pas être notre fil rouge...

Vivre en Famille se bat actuellement pour les dossiers des enfants bloqués en République Démocratique du Congo. Des apparentements ont été réalisés depuis de trop nombreux mois, des jugements d'adoption ont été rendus, sans que les famille n'aient de date de rencontre en raison d'un blocage en vigueur.

Zeu -dont vous avez pu voir les illustrations dans la revue Accueil de l'EFA- son mari Armand et un collectif de parents ont décidé de se mobiliser pour apporter leur soutien à VEF. De cette volonté est née un CD -dont vous pouvez découvrir des extraits- et des doudous. Toutes les ventes se feront au profit de l'OAA.

Alors que vous soyez concernés ou non par la situation de ces familles, je vous invite à cliquer ICI et à découvrir leur initiative ...

Bonne écoute à vous !

jeudi 1 mai 2014

Mon cerveau

fonctionne à plein régime. Même s'il est vrai que j'arrive à le dompter lorsque mes yeux sont ouverts, il n'en est pas de même lorsque je suis dans les bras de Morphée...

La preuve en est avec ce rêve (cauchemar!) que j'ai vécu cette semaine. Il n'est pas besoin d'aller chercher bien loin l'origine de cet événement puisqu'il est intervenu 2 jours après l'annonce d'une attribution de pupille chez les copines de parcours.

Cher&Tendre et moi étions convoqués au CG de notre département. Nous entrions dans une grande pièce où se trouvaient également un autre couple plus âgé que nous et 2 jeunes adultes. Par terre, dans un cosy, se trouvait une petite fille métisse que je pensais bien trop grande pour ce type de siège puisque ses mollets et ses pieds en dépassaient.
Nous étions debout, nous regardant en coin, et là, j'entends une voix qui nous dit qu'à ce jour, il y a de moins en moins de pupilles, et qu'ils ont donc décidé que nous devions nous partager cette petite fille.
Je me mets aussitôt à fondre en larmes. Je dis tout bas à Cher&Tendre que ce couple est bien trop âgé, qu'ils ont déjà 2 enfants, que tout cela n'est pas juste, que c'est nous qui devrions avoir le bonheur de cette petite. Jusqu'à ce qu'ils nous révèlent que non, ils sont là pour accompagner le jeune couple! A cet instant, pour moi, tout s'écroule. Je ne veux pas partager cet enfant! Je dis alors à Cher&Tendre que si cette enfant était ma fille, je ne voudrais pas lui faire subir ce partage inhumain entre 2 couples en mal d'enfant!
Je me souviens des larmes coulant à flot sur mon visage, et du moment où je lui ai dit: laissons-la, elle n'a pas mérité de vivre cela. Je ne pourrais jamais accepter une telle proposition. Même si à cause de cela, je n'ai jamais d'enfant.

Et je me suis réveillée.

Ce rêve est resté bien présent pendant plusieurs heures. A l'instant où je vous écris, il est encore vif dans mon esprit. Je l'ai raconté à Cher&Tendre qui s'est marré de voir combien mon esprit pouvait inventer des choses tordues, mais il n'a pas semblé surpris de ma réaction. 
J'en ai parlé avec une amie qui m'a tout à fait retrouvé dans mon sens du sacrifice. Et bizarrement, je ne l'avais pas vu comme tel. Pour moi, je le faisais pour l'enfant. Elle, elle y a vu ma volonté de faire plaisir aux autres.

Quant à moi, j'ai cherché une autre signification et j'ai pensé à cette image de la Bible: le jugement de Salomon. Dans ce rêve, je préférais laisser cette enfant à l'autre couple plutôt que de la voir malheureuse. Quitte à le regretter toute ma vie. Et au réveil, je me suis dit qu'heureusement, nous pouvions compter sur le conseil de famille pour faire un choix à notre place! Déjà qu'il n'est pas facile de connaître d'autres couples de notre département susceptibles d'être au même conseil de famille que nous, si en plus nous devions nous partager une garde ou nous rencontrer pour déterminer qui aurait l'attribution, ce serait juste inhumain!

Heureusement, cette aventure n'est que le fruit de ma trop fertile imagination. Mais cela veut certainement dire qu'il serait grand temps que le téléphone sonne enfin chez nous ... Enfin, je dis ça, je dis rien!

lundi 28 avril 2014

47 mois

Le mois qui vient de s'écouler ne m'a pas offert le temps de réfléchir à notre attente.

Il faut bien avouer que le travail ne m'a pas laissée beaucoup de répit. Je viens de terminer 5 semaines sans hiérarchique, période pendant laquelle j'ai du assumer une double fonction. Je ne peux pas nier avoir aimé être prise dans ce tourbillon pour éviter de penser.

Ce mois fût aussi marqué par la fin des entretiens pour notre prochain agrément. Une bonne chose de faite, en attendant la lecture des rapports prévue pour le mois de juin.

Le mois qui s'annonce sera également très chargé en ce qui me concerne. Côté boulot, je me dois d'assurer pour valider la formation que j'ai poursuivi toute l'année, je suis donc depuis une semaine en révisions intensives. Je prendrais tout de même le temps de suivre les aventures de Noémie qui part à la rencontre de son petit Homme , mais aussi celles de la jolie M. qui va rencontrer son bébé d'ici quelques jours: les filles, vous serez mes séquences "émotion" entre 2 cours de finance ou d'économie!

Le mois prochain, nous fêterons nos 4 années d'acceptation par MDM pour le Vietnam. Punaise, 4 ans bientôt ...

vendredi 25 avril 2014

Parce que ce doit être Toi,

parce que ce doit être Nous.

Je ne vois aucune autre raison valable qui pourrait justifier notre attente. Les jours se sont ajoutés aux semaines, qui se sont ajoutées au mois, qui eux-mêmes se sont ajoutés aux années. Sans que l'heureux dénouement soit avéré, encore à ce jour.

Ce soir, j'interrogeais ton Papa: pourrait-il y avoir une autre raison pour que le téléphone n'ait pas encore sonné dans notre Nid douillet? Et la réponse est non. Je lui ai demandé si lorsque nous croiserions ton regard, petit BabyChou, nous comprendrions pourquoi nous avons du tant attendre: sa réponse est qu'il ne sait pas. Qu'il l'espère. Que nous verrons. Lorsque ce moment sera enfin arrivé.

Ce soir, je suis partagée entre l'envie de m'accrocher à cette vérité et celle d'envier celle(s) pour lesquelles l'attente a enfin pris fin. J'ai décidé que ce n'était pas le moment de me laisser submerger, j'attendrais donc avec patience notre tour.

Et en attendant, que j'ai hâte de lire le ressenti d'une Maman en attente ... qui a appris ce soir qu'enfin, elle pouvait dire qu'elle est Maman! Félicitations à vous les z'amis!!! Et vivement les clichés à 3 ...




lundi 14 avril 2014

C'est fou ...


mais j'ai changé.

Je n'ai pas l'impression pourtant. Cher&Tendre me qualifie régulièrement de teenager face à mon look jeans-converse. Quand il n'est pas en train de critiquer mon régime alimentaire tout ce qu'il y a de plus déséquilibré (quoi? Pain de mie + vache qui rit et compote ne constitue pas un vrai repas ?!?)

Bref, pas de grands changements dans ma façon d'être au quotidien. Il ne faut donc pas chercher de ce côté. Pour être tout à fait honnête, je ne m'en suis moi-même pas rendue compte. Ce sont des yeux amicaux et extérieurs qui me l'ont fait remarquer. Parce que moi, j'avais tout oublié. Même encore aujourd'hui, je n'arrive pas à me souvenir de celle que j'étais à ce moment.

Dans la cadre professionnel, je suis amenée à changer régulièrement de lieu de travail et de collègues. Depuis début novembre, j'ai la chance de retravailler avec une de mes collègues "chouchoute". Elle et moi, nous nous connaissons bien. Autant elle est cash dans ses propos, autant j'ai pour habitude de mettre de la dentelle; mais nos 2 caractères ont toujours su s'accorder. J'aime sa franchise, sa bienveillance. J'aime pouvoir lui confier des secrets, elle qui sait si bien les garder.

Elle, elle était là le jour où MDM m'a appelée pour nous dire que la commission de Paris avait retenu notre dossier pour le Vietnam. Nous étions en mai 2010. Nos chemins professionnels se sont séparés en janvier de l'année suivante, mais nous avons continué à nous voir régulièrement. Pour nos soirées filles.
A cette époque, nous étions toutes les deux en attente de maternité: une petite puce est venue comblée ce manque chez elle, en mars de l'année passée. Mais elle n'a jamais cessé de me tenir la main.

La semaine passée, nous avons pris le temps de parler de notre attente. De ce petit miracle dont elle doute parfois alors que sa petite Charlotte est là, sous ses yeux. Nous avons parlé du chemin parcouru, de celui qu'il nous reste à faire et là, elle m'a scotchée. Elle m'a avoué que personne ne pourrait soupçonner ce que nous traversons au quotidien. Que j'avais beaucoup changé. Qu'au début, je pleurais. Beaucoup. Alors que je ne m'en souviens pas du tout. Mon esprit n'a gardé que l'euphorie de l'annonce et a totalement occulté les moments de doute que nous avons connus dans la foulée, avec la fermeture du Vietnam.

Loin de m'attrister, ses propos m'ont rendue fière. Fière de ce que nous avons parcouru, fière de ce que je suis devenue malgré ces années d'attente. Aujourd'hui, je suis bien plus forte que je ne l'aurais jamais imaginé. Oh, je ne suis pas devenue comme cela toute seule: j'ai grandi avec le soutien de Cher&Tendre, mais aussi avec le votre. J'ai grandi parce que tout au fond de moi, je n'ai jamais cessé d'y croire depuis le début. 

Qu'il me tarde de vivre le coup de fil magique! Et qui sait? Peut-être sera t-elle là, à mes côtés...