Frisettes MamanAndCo

lundi 29 octobre 2012

29 mois.

Un mois de plus au compteur de notre attente.

Le mois qui s'est écoulé n'a pas été des plus simples à vivre. Tout comme celui de l'année passée, à la même période d'ailleurs. Il faut dire que la date anniversaire de notre agrément n'est pas forcément facile à vivre puisqu'il symbolise le temps qui s'écoule, sans enfant.

Même s'il est vrai que des maux de dos m'ont un peu pourri ces dernières semaines, j'ai tout de même vécu de bons moments. J'ai eu plaisir à découvrir la fille de mon amie. J'ai fini ma récolte de coupons pour mon BJB, coupons qui sont tous lavés et coupés; prêts à être assemblés. D’ailleurs  la grande révélation de ce 29ème mois fût ma tentative réussie de prise en main de ma machine à coudre!

Le nouveau mois qui s'annonce va être sous le signe des vacances puisque nous partons la 3ème semaine de novembre. Et avant cela, je me suis autorisée à poser 2 jours pour faire le pont la semaine prochaine: mon compte épargne temps est déjà bien rempli, et quelques jours de repos à la maison me feront le plus grand bien.

Côté Vietnam, tous mes doigts sont croisés pour que MDM nous annonce de nouvelles attributions ce mois-ci. Destinées a réalisé 4 attributions, dont 2 pour des dossiers datant d'avant la fermeture. Aucune info de la part des autres OAA ... Cependant, nous pouvons toujours espérer que -sur un modèle similaire à celui de la Chine- le Vietnam fasse une commission par mois, et que nous avancions donc petit à petit... Le rendez-vous est pris pour dans un mois, histoire de voir si je me suis enflammée avec mes suppositions ou non...

jeudi 25 octobre 2012

Les aiguilles et moi,


c'est toute une histoire.


D’habitude, je les ai plutôt entre les mains. Ma première addiction a commencé avec la petite aiguille et ma folie du point compté. Depuis le début de notre procédure d'adoption, il y a maintenant plus de 4 ans, je suis tombée sous le charme des grandes aiguilles. Et comme vous le savez, depuis peu, j'ai découvert la joie de l'aiguille de la machine à coudre.

Sauf que cela fait 3 semaines que les aiguilles, je vais me les faire planter sur le corps. Mon dos me fait de nouveau souffrir, le stress est à son comble et il m'a fallu trouver une solution pour tenter de me détendre. J'ai donc renoué avec une méthode que j'avais testé il y a maintenant quelques années: l'acupuncture. Je suis à la moitié de mon traitement, et pour l'instant, les résultats ne sont pas aussi rapides que ce que j'espérais. Il est vrai que je suis peut-être trop impatiente de retrouver ma sérénité, et qu'il faut laisser le temps faire son oeuvre...

Je sais bien que si je vais consulter mon médecin, il me donnera une semaine de repos à la maison. Mais au fond de moi, je suis consciente que ce n'est pas la solution. Qu'avaler un traitement pour me décontracter ne changera pas le fond du problème. Car pour être tout à fait honnête, seuls le Vietnam ou le Conseil Général pourraient apporter une solution à mes problèmes de dos. Sauf, que ce n'est pas pour demain la veille à moins d'un miracle!

Je vais donc aller au bout  de mes séances, ce qui correspondra quasiment avec notre prochain départ en vacances. Et j'espère qu'après tout cela, je serai d'attaque pour les fêtes de fin d'année. Quoique, y'a rien de moins sûr. Mais au moins, j'aurais le mérite d'avoir tenté de me détendre. Pourvu que cela fonctionne...

mercredi 24 octobre 2012

Et ça continue

encore et encore...

J'avoue avoir douté 5 minutes en me disant que peut-être, la semaine passée, j'avais juste eu de la veine. Que ma machine à coudre était de bonne humeur et qu'elle m'avait fait une fleur en me laissant la dompter. Que cette semaine, elle reprendrait sa liberté en m'abandonnant sur le bord du chemin avec mes coupons colorés et mes tutos plein la tête.

Et bien non! Après un nouveau passage chez le marchand de tissus, et une idée à peu près précise de ce que je voulais réaliser, je me suis lancée. Et même si j'ai galéré en voulant faire les nouettes dans le même tissu, je dois avouer que je suis assez contente du résultat.

Bon, je ne vous cache pas que j'ai dû défaire complètement le biais autour du lange en éponge pour cause de pose "ni faite ni à faire". Mais ne dit-on pas que faire et défaire, c'est toujours travailler?
Quoiqu'il en soit, j'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cet ensemble. J'ai déjà une petite idée de ma prochaine réalisation, et je me ferais un plaisir de vous la montrer lorsqu'elle sera faite.

Je ne sais pas pendant combien de temps cette nouvelle lubie va me tenir, mais je sais qu'elle a au moins un avantage: celui de m'occuper les mains pendant que mon esprit divague vers notre BabyChou. Je suis consciente que certaines de mes réalisations ne seront peut-être pas adaptées; mais pour le moment, je vois surtout cela comme une thérapie. Une façon d'être proche de lui, de lui préparer un nid douillet, sans pour autant aménager sa chambre. Le tout sera tranquillement rangé dans un placard au fur et à mesure, et rien ne m'empêchera d'aller me délecter de mes petites oeuvres lorsque mon moral en ressentira le besoin!

dimanche 21 octobre 2012

3 ans.


Et oui. Sans vraiment nous en rendre compte, nous sommes aujourd'hui à une date anniversaire importante dans notre parcours de futurs parents adoptants. Cela fait 3 ans que notre Conseil Général nous a délivrés notre agrément pour un enfant entre 0 et 4 ans, en bonne santé, de toute origine ethnique.


C'est un sentiment très étrange puisque j'ai l'impression que c'était hier que nous attendions leur réponse. Mais lorsque je me penche sur le calendrier ou que je regarde depuis combien de temps nous patientons avec MDM, il ne fait aucun doute que nous sommes en possession du précieux sésame depuis déjà 3 années.

Si vous regardons les choses de façon positive en ce jour de fête, nous sommes pile à la moitié du chemin qui nous conduira vers notre BabyChou.
Si ce dernier doit venir du pays cher à notre coeur, il sera parmi nous dans 3 ans. Non, je ne fabule pas ou n'allonge pas les délais exprès pour faire pleurer dans les chaumières: je m'appuie sur les propos tenus par la cellule adoption Vietnam lors de notre entretien à Paris. Les délais sont de 3 ans, mais la Convention de la Haye étant passée par là, nous pouvons recommencer à compter depuis ce mois-ci où le Vietnam nous a fait la surprise d'attribuer 2 couples MDM. Si nous émettons l'hypothèse qu'il reste 54 familles à attribuer pour des enfants en bonne santé, à raison de 2 familles par mois, il nous reste donc 27 mois à attendre pour une attribution dans le meilleur des cas. Donc nous sommes dans la bonne fourchette en tablant sur 36 mois.
Si ce dernier doit nous faire la surprise de naître dans notre département, et en m'appuyant sur le dernier couples ayant été attribué en mars, le délai d'attente est de 6 années. Il nous reste donc bien 3 ans à attendre pour recevoir l'appel magique.

Il est évident que c'est toujours très facile de faire des raisonnements mathématiques en occultant le côté sentiment, attente invivable, fêtes de fin d'année qui pointent le bout de leurs nez, ainsi que le doute qui transparaît dans les propos de nos proches, ou les regards un peu fuyants lorsque nous évoquons cet enfant à venir.

Mais foi de Futurs Parents, nous ne sommes pas prêts à lâcher le morceau! Alors même si nous devons encore faire vivre le blog de l'attente pendant tous ces mois à venir, nous le ferons. Histoire de ne pas perdre le cap qui nous amènera vers notre BabyChou tant espéré, tant attendu.

Petite note à l'attention de BabyChou; si tu veux pointer le bout de ton nez avant le renouvellement de notre agrément, saches que nous ne sommes pas contre, bien au contraire ... A bon entendeur, salut!

jeudi 18 octobre 2012

Je l'ai fait!

Oui, je l'ai fait!

6 ans après l'achat de ma machine à coudre -oui, vous avez bien lu 6 ans!- je me suis lancée. J'ai osé lire la notice de ma MAC et la sortir de son carton où elle commençait à se demander si elle verrait le jour, un jour.

Et je me suis lancée! Toute seule, comme une grande!

Je sais depuis de longues semaines quelle serait ma première création que j'avais admiré chez Tita: une guirlande de fanions dans des couleurs vitaminées.

Mon gabarit était prêt, le tissu et le biais acheté depuis au moins 2 semaines, je suis donc passée à l'action ... et j'ai adoré! J'ai réussi à gérer la canette, le pied, le changement de bobine et le passage du fil dans l'aiguille. Même le fil qui se coince et empêche l'aiguille de piquer! Comme une grande.

Je sais que cela ne fait pas modeste, mais je dois avouer que je suis fière de moi! Je regrette de ne pas m'être lancée plus tôt, mais au moins, je sais comment je vais occuper mes soirées d'hiver. Car j'ai des tonnes d'idées, j'ai déjà remarqué des tas de tutos sur le net, et j'ai même préparé mes métrages de tissu à acheter pour mes prochaines créations. Cher&Tendre se dit que j'ai encore découvert une activité envahissante, ce qui est loin de le faire marrer ...

BabyChou, je dois t'avertir de suite qu'il y a des chances que tu deviennes ma victime préférée. Au moins, tu es averti!

dimanche 14 octobre 2012

Article "Le Monde" paru le 13 octobre

La grande crise de l'adoption à l'étranger

Sophie attend son numéro. Elle l'espérait pour septembre, mais l'administration chinoise tarde. Quand ils l'obtiendront, la jeune femme et son mari seront officiellement inscrits sur la liste des candidats à l'adoption en Chine. Ensuite, ce sera long, ils le savent. Le couple table sur trois ans. "Nous traversons la période la plus difficile, raconte Sophie. On ne sait même pas si cela aboutira un jour. On est obligés de penser à une vie sans enfant." Cela fait déjà deux ans que le couple a commencé les démarches, quand on leur a annoncé qu'ils ne pourraient pas avoir d'enfant biologique.

Sophie et son mari (qui, comme les autres parents interrogés, ont souhaité rester anonymes) ont des atouts. Tous deux âgés de 35 ans, ils remplissent les critères exigés par la Chine : être propriétaires, disposer d'un certain niveau de revenu, être éduqués et en bonne santé. Pourtant, on leur a expliqué que les candidats pour un enfant de 0 à 3 ans sans particularité attendaient au moins six ans. Dans leur dossier, ils ont donc coché la case "enfant affecté d'un handicap réversible": bec-de-lièvre, pied-bot, doigt surnuméraire... Le délai est plus court.

En attendant, il faut vivre. Malgré les vacances reportées et la vieille voiture non remplacée: tout l'argent est économisé pour l'adoption. Elle coûte 10 000 à 15 000 euros (en frais de voyages, de dossier, de traduction, dons à l'orphelinat, etc.). Malgré, surtout, l'investissement émotionnel. "Nous le voulons vraiment ce petit bout, donc on va se battre jusqu'au bout, dit Sophie. Si ça ne marche pas, au moins nous n'aurons pas de regret." Quand ils se sont lancés, Sophie et son mari ignoraient qu'ils allaient rencontrer autant de difficultés. Mais depuis quelques années, l'adoption internationale est en chute libre.

"DERNIER RECOURS"

En 2005, quelque 4 000 enfants de toutes nationalités étaient adoptés par des Français. En 2012, ils devraient être 1 500, selon les projections du ministère des affaires étrangères (pour, en moyenne, 600 enfants français). Tous les pays d'accueil sont touchés dans les mêmes proportions (– 60% aux Etats-Unis). La tendance devrait se poursuivre. "Il faut réagir si nous voulons qu'il y ait encore des adoptions internationales en France dans dix ans", affirme Nathalie Parent, la présidente de Enfance et familles d'adoption, principale association de parents adoptifs.

Les raisons se trouvent dans les pays de naissance des enfants. Tout d'abord, ils sont de plus en plus nombreux à ratifier la convention de La Haye de 1993. Le texte établit le principe de subsidiarité : l'enfant délaissé par ses parents doit être maintenu dans sa famille élargie, ou à défaut être adopté dans son pays. Car être élevé loin de sa culture d'origine peut être un traumatisme supplémentaire pour un enfant abandonné. "L'adoption internationale est le dernier recours", résume Mme Parent. La convention proscrit aussi les adoptions individuelles, et oblige à passer par des organismes agréés, afin de lutter contre la corruption et les trafics d'enfants. Cela ralentit le rythme des adoptions, voire les stoppe complètement, le temps pour certains pays de se mettre en conformité.

Comment réagir ? Les interrogations montent sur le gouffre entre les 25 000 agréments en cours de validité et le nombre d'adoptions. D'autant que les agréments sont délivrés par les présidents élus des conseils généraux, qui peuvent passer outre l'avis des services spécialisés. Cette procédure, qui est aujourd'hui une évaluation des aptitudes parentales, ne devrait-elle pas être repensée? "Élever le niveau d'information et de préparation des familles est indispensable, estime Mme André-Trevennec. Il faut travailler avec elles sur leur capacité à faire évoluer leur projet et sur les limites de ce qu'elles sont en mesure d'assumer."

Mieux préparer les candidats était l'un des objectifs d'une proposition de loi de la députée UMP Michèle Tabarot, votée en première lecture au Sénat en mars 2012, avant l'alternance. Le texte visait également à faciliter l'adoption d'enfants français délaissés. Pas simple, quand le maintien du lien avec la famille biologique est au cœur de la politique de l'aide sociale à l'enfance.

Au-delà, certains commencent à s'interroger sur les limites du système. "Certains pays ne se défaussent-ils pas de leurs responsabilités en donnant à l'adoption internationale des enfants malades?", interroge-t-on par exemple au ministère des affaires étrangères. "On peut se demander jusqu'à quel niveau de sévérité dans la maladie l'adoption est possible, ajoute Mme André-Trevennec. Et jusqu'à quel âge il est judicieux de transférer un enfant à 15 000 km de chez lui."

En parallèle, les anciens grands pays d'origine – Chine, Brésil, Russie... – se développent. "Au Brésil, des classes moyennes apparaissent, analyse Geneviève André-Trevennec, directrice de l'organisme autorisé pour l'adoption de Médecins du monde, le plus gros opérateur associatif français. Ces couples fondent leur famille plus tard et rencontrent les mêmes problèmes de fertilité qu'en Europe.Ils sont candidats à l'adoption. Dans le même temps, le pays fait de gros effort dans la protection de l'enfance pour lutter contre les abandons."

Autre exemple, la Chine a assoupli la politique de l'enfant unique. Les petites filles, auparavant délaissées au profit des garçons, sont moins souvent abandonnées. De façon sous-jacente, la fierté nationale entre aussi en jeu. "Proposer des enfants aux pays riches, c'est un aveu d'échec", explique une source diplomatique. Les Russes limitent les départs au maximum en demandant aux postulants de longues formations. Les Chinois posent des conditions exigeantes. "Beaucoup de pays ont compris que les enfants étaient précieux pour leur avenir", poursuit Mme André-Trevennec.

"UN BÉBÉ EN BONNE SANTÉ, IL NE FAUT PLUS Y PENSER"

Même si leur situation ne s'améliore pas systématiquement sur le terrain, cette évolution est dans l'intérêt des enfants. "Dans un monde idéal, il n'y aurait plus d'adoption internationale, dit-on au ministère des affaires étrangères. L'objectif du système est de trouver une famille pour chaque enfant, pas un enfant pour chaque famille." Les conséquences sont rudes, cependant, pour les candidats tenaillés par le désir d'être parents.

"Il y a dix ans, l'enfant rêvé était proche de l'enfant proposé, explique Mme André-Trevennec. Plus les années avancent, moins c'est le cas. Un bébé en bonne santé, il ne faut plus y penser." Sur le premier semestre 2012, plus de 30 % des enfants adoptés en France avaient plus de 5 ans, seuls 9% moins de 1 an. Les candidats se voient proposer de plus en plus de fratries et d'enfants atteints de pathologies (problèmes orthopédiques, cardiopathies, hépatites B et C, VIH).

Le parcours d'obstacles s'allonge. Nathalie, 40 ans, vient d'adopter une petite fille de 3 ans, après six ans de démarches. Elle a déposé des dossiers en Russie, au Cap Vert, en Haïti, en Côte d'Ivoire, en Centrafrique, avant d'aboutir en Guinée. "C'est très douloureux de recommencer à chaque fois, explique-t-elle. Un dossier, c'est un enfant." Elle a le sentiment "qu'on nous met des bâtons dans les roues, pour nous décourager".

Une impression partagée par d'autres célibataires. Les organismes agréés pour l'adoption sont très sollicités, donc sélectifs. Rares sont ceux qui acceptent les candidatures de célibataires. De plus en plus de pays les refusent également.

samedi 13 octobre 2012

Coupons 112,113 & 114

Il y a quelques jours, une jolie enveloppe colorée a atterri dans notre boîte aux lettres.

Des mots doux sont parvenus pour notre BabyChou de la part d'une FutureMaman en attente de son Bébé du bout du monde. Ses yeux sont tournés vers la Colombie depuis octobre 2011, date à laquelle leur inscription a été prise en compte sur la liste d'attente.

Je suis très touchée de cette participation car elle vient clôturer le nombre de coupons de notre BJB. Et oui, il est temps de passer sérieusement à sa mise en forme et de commencer à dompter la machine à coudre! Par contre, si vous le souhaitez, vous pouvez rendre visite à Ki-Kine qui débute sa récolte et lui proposer votre participation. Je suis persuadée qu'elle en sera ravie!

Ki-Kine, un grand merci à toi et au plaisir de suivre ton aventure!

vendredi 12 octobre 2012

On avance,


on avance, on avance. C'est une évidence: on a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens. On avance. On avance, on avance, on avance ... Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense. Il faut qu'on avance ..."


Et comment fait-on pour avancer alors qu'il ne se passe rien. Et bien, on attend. Encore et toujours, mais surtout, on garde confiance. On fait confiance aux couples qui nous précédent pour devenir parents avant nous. Facile, non? Et bien c'est de cette façon que nous avons encore gagné une place cette semaine grâce à une petite fille pupille de l'Etat née dans l'Isère.

Outre le fait que cette nouvelle famille est un vrai bonheur car l'attente a pris fin pour un couple, cela nous donne une bouffée d'espoir. En effet, l'agrément de ce couple datait de fin août 2009, le notre date d'octobre de la même année. Alors tous les rêves sont permis ... même si j'ai bien conscience que le chemin sera encore long!

Voilà donc comment en ne faisant rien, nous avons encore gagné une place! A quand la prochaine bonne nouvelle? 



mardi 9 octobre 2012

Article paru sur le blog de Christophe Girard

Naissance d’une association : Conseil National des Adoptés (CNA)

L’adoption se trouve au cœur de l’actualité, et malheureusement les personnes adoptées sont exclues des débats et des échanges. Or, les « adoptés » sont aujourd’hui des adultes capables de s’exprimer sur le sujet.

Attendu qu’écouter la parole des adoptés est essentiel pour appréhender totalement et au mieux les problématiques liées à l’adoption, une nouvelle organisation française vient d’être créée. Celle-ci a pour but de construire le dialogue nécessaire entre différents acteurs et parties prenantes de l’adoption en s’inscrivant dans la protection de l’enfance, née de la nécessité de protéger les enfants privés de parents, mais aussi de la nécessité de protéger la famille adoptive nouvellement constituée. Cette nouvelle organisation a été dénommée : Conseil National des Adoptés (CNA).

Le CNA, créé le 29 septembre 2012 par trois adoptés, chacun présidents d’associations impliquées dans l’adoption, entend se placer aux côtés des professionnels, des associations d’adoptés et des associations de familles adoptives et/ou de postulants.

Parce que le CNA fédère déjà une diversité d’opinions et de ressentis des personnes adoptées, il offre un nouvel appui consultatif, et il espère être associé aux travaux relatifs à l’adoption, simple et plénière, nationale et internationale. En effet, les échanges de réflexions et le partage d’expérience peuvent ainsi contribuer à éviter les non-dits et les malentendus qui sont parfois lourds de conséquences.

Le CNA appelle les personnes ayant été adoptées à adhérer, et à se rassembler autour de cette initiative qui n’a qu’un objet, favoriser une meilleure compréhension de ce qu’ils sont et de leurs besoins. Il s’attachera à penser l’adoption, notamment dans la prévention des difficultés liées à l’abandon, au délaissement, à l’adoption et en faveur de mesures favorisant l’accompagnement post-adoption (la création d’un service public post-adoption), et dans un souci de partage, d’égalité et de respect des autres acteurs de l’adoption. En tentant de toujours être impartiale et objective, le CNA vise à incarner un lieu de concertation participative et être une référence consultative en matière d’adoption du point de vue l’adopté. Le Conseil National des Adoptés, s’il abordera sans complexe et tabou toutes les problématiques qui sont celles des adoptés, veillera à donner une image positive de l’adopté.

L’axe fondamental du CNA est bien celui de l’intérêt supérieur de la personne adoptée !

Le Bureau du Conseil National des Adoptés

Cécile Février, Ivann Lamy, Hélène Charbonnier13 rue des Colonnes du Trône 75012 Paris
association régie par la loi du ler juillet 1901
et le décret du 16 août 1901
contact (@) conseil-national-adoptes.fr

Article à retrouver ici sur le blog de Christophe Girard

Coupons 109, 110 & 111


Le BJB n'aurait pu être complet sans sa participation pour de multiples raisons.


La première raison valable est le nombre d'années depuis le début de notre Amitié, quasi instantanée lors de notre rencontre, un matin de septembre. C'était en 1998.

La seconde est l'adoption. Qui aurait pu croire que nous prendrions toutes les 2 ce chemin pour devenir des Mamans? La solidité de notre lien est renforcé du fait que nous nous connaissions déjà si bien avant de vivre cette aventure.

Est-il besoin de faire la liste de nos points communs. De dire que nous pensons l'une à l'autre même lorsque nous sommes plusieurs semaines sans nous appeler. Je ne crois pas. La seule chose qui compte, c'est que chaque coupon est à lui seul un symbole réfléchi pour notre BabyChou.

Je ne dirais qu'une seule chose. Merci Mimie CraCra!

lundi 8 octobre 2012

Pendant 2 jours,


la maison s'est animée grâce à la visite de mon Amie et de sa fille.


Le rendez-vous était pris de longue date puisque noté dans nos agendas depuis le mois d'Août. Nous savions l'une et l'autre que sans cela, nous nous ferions happer l'une et l'autre par le temps qui file.

Ces moments étaient très attendus puisqu'elle me présentait pour la première fois sa fille, petite poupée d'Ethiopie de tout juste 2 ans. Quel plaisir de découvrir cette enfant tant attendue par ses parents et son grand frère. J'ai eu le bonheur de pouvoir l'observer, la câliner, la bisouiller en toute tranquillité. La Maman m'a fait passer l'épreuve de l'habillage avec collant et sous-pull: pour le collant mission remplie, le sous-pull se révéla être un échec face à ma peur de lui arracher la tête ou les oreilles ...

Pour ce week-end, nous nous étions fixés pour seul objectif que celui de bavarder pendant des heures. Je dois avouer que nous avons réussi avec brio! Nous avons échangé tant sur l'adoption que sur nos petites vies, contentes de nous retrouver entre filles. L'émotion et les larmes aux yeux se sont invitées à notre rendez-vous, mais c'est ça l'Amitié. Pouvoir tout se dire sans crainte de jugement, juste pour partager.

Merci d'être venues envahir ma maison, ce fût un régal! Mais du coup, je trouve la maison bien calme en ce lundi matin tout gris ...

dimanche 7 octobre 2012

Ce soir,

j'ai le coeur gros et je pleure.

Je pleure car j'ai reçu les confidences de mon Amie et que je suis inquiète pour elle, et sa santé. Derrière les mots, j'ai pris conscience de ses maux. Derrière le sourire, j'ai découvert ses larmes. En l'écoutant se raconter, j'ai entr'aperçu quel pouvait être son quotidien et les douleurs qui l'accompagnent.

Mon Amie est une femme forte, bien plus forte qu'elle ne le suppose. J'espère qu'au cours de ces moments de partage, j'aurai réussi à lui insuffler un peu de mes ondes positives et de mon soutien pour l'aider à affronter ces instants difficiles.

Je suis à tes côtés. Je ne te lâcherai pas la main. Sois-en sûre.


vendredi 5 octobre 2012

Article "Libération" paru le 04 Octobre

Mariage pour tous : qui se préoccupe de l'enfant adopté ?



TRIBUNE L’adoption par des couples de même sexe doit faire l’objet d’une réflexion collective.

Par Hélène CHARBONNIER, présidente de Racines coréennes, et Jean-Vital DE MONLÉON, pédiatre, anthropologue, tous deux membres du Conseil supérieur de l’adoption

Dans le débat actuel sur l’adoption par les couples de même sexe, l’enfant devrait être replacé au centre des débats. En théorie, et dans les paroles de chacun, il est proclamé que l’adoption a pour but de trouver une famille à un enfant et non le contraire. Nous nous demandons quelle est la place donnée à l’enfant adopté dans les débats actuels. Entre un désir d’égalité entre les couples, quelle que soit leur composition, et les réactions émises par des mouvements philosophiques, politiques, ou religieux, que fait-on de l’adopté ? Qui s’interroge sur la «famille» ou la parentalité se doit de cheminer pour mieux connaître ou comprendre la personne adoptée.

Représentant les adoptés adultes, ou suivant chaque jour en consultation des enfants et adolescents adoptés, nous savons qu’il n’est pas toujours facile en France, dans une école ou dans la rue, d’être le seul à avoir «cette» couleur de peau, d’être le seul à avoir «cette» histoire précédant l’arrivée en France, faite de séparations et de chamboulements. La loi peut-elle rajouter une nouvelle différence sans concertation aucune des experts de l’adoption, sans évoquer l’avenir des adoptés en recueillant leurs ressentis ? A ce jour, trop peu d’études fiables renseignent sur le devenir des enfants adoptés en France et sur le devenir des enfants élevés dans des familles homosexuelles. Nous savons déjà que les adoptions internationales réalisées par des célibataires, des couples âgés, des couples plus fragiles ou plus exaltés sont autant de facteurs de risque. Nous pensons que l’adoption par des couples de même sexe doit faire l’objet d’une réflexion collective. Nous aimerions pouvoir en parler, sans polémique, en toute objectivité, et nourrir l’échange d’un diagnostic à jour sur l’adoption nationale et internationale.

Nous comprenons les besoin légitimes de parentalité, mais le fort désir d’enfant, s’il est essentiel pour dépasser les obstacles de l’adoption et donner amour et protection à son enfant, ne suffit pas toujours. Nous avons aussi été surpris de voir combien l’adoption et ses problèmes sont actuellement occultés. Pour être très polémique, pour interroger sur les fondements de la famille, ce débat n’a finalement qu’une faible importance dans le quotidien des familles adoptives, des personnes adoptées, et de la plupart des postulants à l’adoption internationale.

La diminution de l’adoption internationale a pour conséquence de voir arriver des enfants plus âgés, ayant vécu plus de situations difficiles, en moins bonne santé, en fratrie, ce qui, plus que jamais, nécessite une meilleure préparation des professionnels, des futures familles adoptives, et un accueil adapté à leur arrivée. Le principe d’accompagnement post-adoption ne parvient pas à s’imposer. Les consultations d’adoption qui sont, pour les pays d’origine, le gage d’une qualité de l’adoption en France, ne bénéficient toujours d’aucune aide, d’aucune reconnaissance officielle alors que, malgré la chute du nombre d’adoptions, de plus en plus de familles et d’adoptés veulent faire appel à leurs compétences avant ou après l’adoption.

Nous sommes tous deux membres du Conseil supérieur de l’adoption (CSA). Cette instance, constituée d’experts, des différents intervenants et acteurs de l’adoption, et représentant le peuple par le biais de ses élus, semble en sommeil. Malgré les nombreux soucis et débats évoqués par l’adoption, cela fait trop longtemps qu’il n’a pas été réuni. Alors que le rapport Colombani déclarait la nécessité de lui donner une meilleure écoute, il a été constamment oublié ces dernières années. En 2007, la condamnation de l’Arche de Zoé, unanime et sans ambiguïté, par le CSA, n’a pas été diffusée. Fin 2009, lors d’une réunion consacrée aux différences entre les modes d’adoption plénière et simple, le CSA concluait que l’adoption plénière était la forme la mieux adaptée à l’adoption internationale, en terme d’obtention de la nationalité et de sécurité pour l’enfant qui arrive. Depuis, les tribunaux n’ont jamais autant délivré d’adoptions simples. En outre, d’autres débats, comme l’adoption individuelle, son évolution, son encadrement, restent toujours en chantier. En janvier 2010 a eu lieu le tremblement de terre en Haïti, qui fut un séisme pour ce pays mais aussi pour le monde de l’adoption. Des mesures allant à l’encontre de l’intérêt supérieur de l’adopté ont été prises alors que le CSA n’était pas convoqué.

Au Conseil supérieur de l’adoption, il y a des adoptés, des familles adoptives, des psychologues et travailleurs sociaux des départements, ainsi que des soignants. Tous connaissent l’adoption, et plus encore, les enfants qui ont été adoptés et qui sont aujourd’hui vos concitoyens. Il serait dommage de l’oublier encore dans les débats actuels. Il serait dommage également de mettre le CSA au travail trop tardivement ou pour le principe.

Pour découvrir la lettre ouverte, c'est ici!


mercredi 3 octobre 2012

Enfin,

la journée tire à sa fin.

Dès le réveil, je me suis sentie vide de toute envie, de toute énergie. Cette impression de fatigue, d'usure m'a poursuivie heure après heure. A tel point que mes collègues se sont inquiétés de ma pâleur évidente, de mes cernes sous les yeux.

Je n'ai rêvé qu'à une seule chose aujourd'hui: m'enfouir sous la couette pour dormir. Dormir pour ôter ce poids sur mes épaules. Dormir et ne me réveiller qu'au moment où notre BabyChou pointera le bout de son nez. Sauf qu'il m'a fallu assurer ma journée de travail autant que faire se peut, luttant contre l'abattement et les émotions à fleur de peau.

Enfin, la journée tire à sa fin. Mais d'une manière bien incroyable puisque nous avons appris la nouvelle tant attendue. Le Vietnam a attribué 2 dossiers d'enfants non SN à notre OAA, MDM. Oui, nous pouvons nous réjouir pour ces 2 enfants et leurs futurs parents. C'est une avancée que nous attendions plus que tout. Mais restons tout de même prudents puisqu'à ce jour, les quotas ne sont toujours pas connus.

Enfin, le silence a pris fin aujourd'hui. Je suis épuisée. Mais le silence à pris fin. Enfin.

lundi 1 octobre 2012

Hier,

 c'était le pique-nique annuel de l'EFA de notre département. Pas notre premier. Notre quatrième.

Non, nous ne sommes plus de petits nouveaux. Nous faisons partis des vieux. Ceux qui racontent toujours un peu la même histoire. Ceux qui ponctuent leurs discours bien rodés par ces quelques mots: non, on ne va pas si mal; et oui on continue à y croire.


Certains de mes sourires ont été un peu crispés, surtout lorsqu'une jeune femme en cours d'agrément nous a gratifiés d'un "patience" que ma bonne éducation m'a permise de ne pas relever. La réplique qui a traversé ma tête à cet instant était du genre, on verra lorsque tu y seras à tes 3 ans d'agrément en ayant fait du surplace si tu acceptes ce conseil de la même façon. Mais je l'ai excusée, car elle ne sait pas -elle- ce que cela fait de compter les mois sans voir le bout de ce tunnel.


J'avais décidé de faire de ces moments, des instants colorés en préparant de la décoration pour les tables, et des pendouilles pour les murs. Une quantité impressionnante de ballons multicolores a été gonflée et je dois vous confier que c'est une équipe animée qui a installé tout cela avant l'arrivée des convives.

Nous avons accueilli quelques nouveaux couples, nous avons rencontré les derniers parents comblés.
Cher&Tendre est moi-même sommes allés trouver du réconfort auprès d'un couple de notre département ayant eu la surprise de voir un petit Noah surgir dans leur vie au mois de mars. Nous avons discuté un bon moment avec ce Papa qui attendait une petite fille aux yeux bridés depuis de nombreuses années, mais qui a finalement à découvert un petit garçon à quelques kilomètres de chez lui. Ce couple avait son agrément depuis le 1er semestre 2006 et malgré tout, cet appel est arrivé au moment où ils s'y attendaient le moins. Comme le disent tous les parents qui sont passés par là!

Pour animer la journée, nous avions prévu l'intervention d'un magicien ... qui a pleinement rempli son rôle en charmant les petits comme les grands. L'année passée, j'avais levé ma gambette pour danser le French Cancan, et cette année j'ai regardé le noeud d'une corde blanche passé sur une corde rouge en jouant à l'assistante du magie, sans découvrir où était le "truc"!

Cette journée fût une réussite. Et même si j'ai senti l'eau au bord de mes yeux à  l'instant où mon regard a croisé celui d'un petit bonhomme de 9 mois, j'ai passé de bons moments. Je me suis sentie entourée, comprise, soutenue. J'ai imaginé -sans oser prononcer les mots à voix haute pour ne pas nous porter la poisse- que l'année prochaine, nous aussi nous aurions un petit visage gravé dans notre coeur. Après tout, le pique-nique de l'EFA a bien pour objectif de donner de l'espoir, non?