L'attente nous fait mal et non, nous ne la vivons pas bien. Il n'existe pas de solution miracle qui pourrait nous mettre en sommeil, et nous ferait reprendre contact avec la réalité à l'aube de l'appel magique... Il y a bien les copines et leur soutien infaillible, mais la situation devient également difficile pour elles qui aimeraient parfois être armées de baguettes magiques.
Il est des moments où les mots ne sont plus suffisants pour refléter nos états d'âme. Où il est difficile de poser -encore et toujours- des mots sur nos maux.
Hier, j'écrivais ma perte de confiance dans le Vietnam pour faire de nous, un jour, des parents. Aujourd'hui, je reçois un appel téléphonique me demandant de prendre rendez-vous avec la cellule psychologique: hasard du calendrier ou réaction liée à la lecture de mon blog? Je n'en sais absolument rien, mais je dois dire que la coïncidence est troublante ...
Pour autant, je n'ai pas la prétention d'avoir un blog "suivi" par un quelconque OAA puisque sa vocation est de laisser une trace de notre parcours pour notre BabyChou. Je me refuse donc de ne pas écrire lorsque le moral est moins bon, sous prétexte que cela pourrait ternir notre parcours. J'ai connaissance de copinautes qui se freinent ou passent en privé parce que leur blog est lu. Je trouve cela un peu dommage mais en même temps, tellement compréhensible.
Dans quelques semaines, nous atteindrons nos 3 ans d'acceptation par notre OAA. Sans avoir bougé d'un millimètre. Enfin si, en ayant avancé grâce aux pupilles nées dans les autres départements. Et aux 4 attributions au cours des 7 derniers mois.
Et il m'aura fallu tout ce temps pour accepter l'idée qu'il faille vivre sans attendre tous les jours une nouvelle qui ne viendra pas. Du moins, pas avant encore un long moment.